Marie-Véronique : s’engager a changé sa manière de vivre
Partons à la rencontre de Marie-Véronique, bénévole au CCFD-Terre Solidaire, engagée depuis de nombreuses années pour promouvoir la solidarité internationale. Elle nous raconte comment son voyage sur les terres indigènes zapatistes, au Mexique, a radicalement changé sa manière de vivre, et notamment de consommer.
Son engagement : une arme plus forte dans sa lutte contre les injustices
Assise au bureau de sa jolie petite maison dans le Nord d’Orléans, Marie-Véronique s’abandonne à ses pensées en admirant les fleurs et les oiseaux, par la fenêtre qui donne sur son jardin. Elle se dit qu’elle est chanceuse !
Aujourd’hui, professeure d’arts plastiques à la retraite, elle ne sait pas tenir en place. D’un tempérament dynamique, elle met toute son énergie au service de son engagement pour un monde plus juste et plus soucieux de notre environnement.
« Si on veut que nos enfants et petits-enfants vivent bien sur la planète, il faut que chacun d’entre nous change sa façon de vivre ».
Son désir de lutter contre les injustices systémiques, remonte à un épisode marquant de son enfance. Issue d’une famille « bourgeoise », ses parents l’ont envoyée très jeune au pensionnat.
« J’étais la seule de la fratrie à y être envoyée. Je n’ai jamais compris cette situation et je l’ai toujours jugée injuste. Mon engagement au CCFD-Terre Solidaire est venu comme une réponse, une arme plus forte dans cette lutte ».
Marie-Véronique a rejoint le CCFD-Terre Solidaire il y a de nombreuses années sur un coup de tête ; entre deux rendez-vous chez son médecin qui lui parlait régulièrement de l’association, où il était engagé.
« Tout, dans ce qu’il disait, semblait faire écho à la fois à mes valeurs et à ma vision de la vie ».
Le Mexique : un déclic qui lui a fait changer sa manière de vivre
Pour Marie-Véronique, une chose est sûre : s’engager au CCFD-Terre Solidaire a changé sa vie.
Elle se souvient notamment de son voyage au Mexique dans les années 2000. Avec d’autres bénévoles, elle est partie au Chiapas pour défendre les indigènes zapatistes menacés par les violentes milices de grands propriétaires terriens qui voulaient s’accaparer leur terre fertile.
Avec les autres membres de son groupe, ils se sont alors interposés à la manière d’un « bouclier humain » pour les protéger.
« Je me suis dit : je ne peux pas continuer à vivre comme ça. J’ai voulu changer ma vie et ma façon d’acheter »>
Elle a été profondément marquée par sa rencontre avec les membres de cette communauté qui vivent de leur culture en partageant tout. « Ces gens n’avaient rien mais semblaient avoir tout ».
De ce voyage, elle en a tiré de nombreux enseignements qui ont changé sa vision sur beaucoup de choses, et notamment sur sa manière de vivre et de consommer.
Marie-Véronique avait l’habitude de dépenser sans compter et ne cherchais pas vraiment à comprendre l’impact de ses achats.
Mais, « en rentrant en France, j’ai réalisé à quel point dans notre société la consommation est quelque chose de primordial. Pour être heureux, il faut acheter. Et je me suis dit : je ne peux pas continuer à vivre comme ça. J’ai voulu changer ma vie et ma façon d’acheter » .
Aujourd’hui, elle n’achète que ce dont elle a besoin, et se tourne vers des producteurs locaux.
Sensibiliser les autres pour que notre planète devienne un lieu de vie digne
« Si je devais décrire le CCFD-Terre Solidaire, je dirais qu’il s’agit d’un grand projet d’amour où chacun à sa place ».
« Ces temps d’échange et de partage, je souhaite à tout le monde de les vivre »>
Marie-Véronique est aujourd’hui co-présidente de la Délégation diocésaine du CCFD-Terre Solidaire dans le Loiret.
Elle anime des ateliers dans des établissements scolaires pour sensibiliser les jeunes sur les questions de développement et organise régulièrement des événements pour collecter des fonds.
Récemment, elle a participé à l’organisation d’une course solidaire à Orléans pour sensibiliser les publics à l’importance de la Solidarité Internationale.
Cet événement lui rappelle celui qu’elle a co-organisé il y a quelques années à Orléans, pour la venue d’un partenaire vietnamien. Des centaines de jeunes sont arrivées des quatre coins de la métropole à pied et en chantant. Ensemble, ils ont construit une pagode, une rizière, une serre d’orchidées … Elle se souvient encore des grands yeux écarquillés du partenaire.
« Ces temps d’échange et de partage, je souhaite à tout le monde de les vivre. Je nous souhaite aussi de trouver les moyens d’agir rapidement, de sensibiliser notre entourage aux enjeux climatiques et de solidarité internationale pour que notre planète, soit un lieu de vie digne pour toutes et tous ».
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