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Synode pour l’Amazonie : et si nous revisitions notre rapport à l’Eglise et à l’écologie ? (vidéos)

Publié le 13.11.2019| Mis à jour le 08.12.2021

Du 6 au 27 octobre 2019, plus de 300 évêques, experts et auditeurs (dont une petite quarantaine de femmes) participent au synode Amazonie. Ce synode est un événement pour la sauvegarde de l’Amazonie, pour l’Eglise et l’avenir de notre maison commune, la planète. Ensemble, avec les habitants de l’Amazonie, nous pouvons contribuer à sauvegarder l’Amazonie et nous transformer nous-mêmes!

Aujourd’hui, l’Amazonie et ses populations traditionnelles sont particulièrement menacées. Leur destruction a aussi un impact sur l’équilibre du monde entier. C’est pourquoi nous nous sommes investis dans les travaux préparatoires du synode Amazonie avec plusieurs organisations partenaires que nous soutenons en Amérique latine. Une délégation de bénévoles, de salariés et de partenaires participent à Rome aux échanges de la « Maison Commune » organisés pendant le synode. Pourquoi un synode sur l’Amazonie? L’assemblée spéciale du synode des évêques pour la région pan-amazonienne, convoquée par le pape François se réunit autour du thème « Amazonie : nouveaux chemins pour l’église et pour une écologie intégrale ». La mission de cette assemblée? réfléchir comment « faire s’épanouir le visage amazonien de l’Église » et comment « faire face aux situations d’injustice de la région », en remettant en question un modèle de développement qui concerne non seulement l’Amazonie, mais toute la planète. Pour Sylvie Bukhari-de Pontual, présidente du CCFD-Terre Solidaire  » Le Synode pour l’Amazonie est aussi un synode pour le monde. En le convoquant à Rome, et non en Amazonie, le Pape François l’ouvre à l’Eglise universelle. «  Lire aussi : Synode Amazonie : retour sur un événement historique pour l’Eglise (et pas que)

Une délégation du CCFD-Terre Solidaire à Rome du 19 au 23 octobre à l’occasion du synode Amazonie

Rencontres autour de la « Maison commune » à Rome Nous sommes engagés avec le REPAM et la Coopération Internationale pour le Développement et la Solidarité (CIDSE) pour l’organisation, pendant la période du Synode à Rome, de rencontres avec des acteurs de terrain, des organismes d’Eglise et Peuples indigènes. Cela se fait dans le cadre d’un espace de communion ecclésiale appelé « Maison Commune ». Cet espace d’échange accueille les acteurs qui accompagnent les travaux du Synode : partenaires, organisations de solidarité internationale, réseaux de théologiens et théologiennes, congrégations religieuses présentes en Amazonie, etc. Une délégation du CCFD-Terre Solidaire composée de bénévoles issus de régions engagées sur les questions indigènes et environnementales et de salariés participent aux rencontres de la Maison Commune à Rome. Six organisations partenaires que nous soutenons en Amazonie sont également présentes : la Commission Pastorale de la Terre de l’Acre au Brésil, le CIMI, l’organisme mandaté par l’Eglise Catholique brésilienne pour accompagner les peuples amérindiens, la Pastorale de la Terre d’Yurimaguas et la CAAAP au Pérou, Amerindia et ALLER. Plusieurs étaient représentés par des femmes engagées auprès des communautés locales. partenaire_pacte.jpg Se nourrir du synode Amazonie pour murir notre réflexion sur l’écologie intégrale Le synode nous offre une occasion de mûrir notre propre réflexion sur l’écologie intégrale, le thème que nous avons également choisi pour notre campagne de carême 2020 et notre engagement dans la lignée de l’encyclique Laudato Si. Le document préparatoire du synode évoque la conversion qui est attendu de nous tous : « Changer de cap ou se convertir intégralement ne se réduit pas à une conversion au niveau individuel. Une transformation profonde du cœur, exprimée par un changement de nos habitudes personnelles, est aussi nécessaire qu’une transformation structurelle, exprimée par un changement des habitudes sociales, des lois et des programmes économiques.  » image_amazonie.jpg Façonner une Eglise au visage Amazonien Le document préparatoire du Synode invite à façonner une « Église au visage amazonien », incarnée dans les réalités locales, ouverte à la pluralité des peuples et de leurs cultures. Cela signifie que l’Église dans son ensemble est appelée à bénéficier des réflexions et propositions qui s’y feront, afin de construire une Église qui
  • réponde aux besoins et espoirs sociaux et pastoraux des populations locales,
  • s’ouvre à la spiritualité des peuples amazoniens et au dialogue interculturel
  • intègre davantage les laïcs et les femmes.
Tout comme le christianisme s’est épanouit au contact de la philosophie grecque, il est appelé aujourd’hui à apprendre des cultures amazoniennes : « Ce nouveau paradigme ouvre des perspectives de transformation personnelle et dans la société. La joie et la paix sont possibles lorsque nous ne sommes plus obsédés par la consommation. Le Pape François affirme qu’une relation harmonieuse avec la nature nous permet une sobriété heureuse, la paix intérieure avec soi-même, en relation avec le bien commun, et une harmonie sereine qui implique de se contenter de ce qui est réellement nécessaire. C’est quelque chose que les cultures occidentales peuvent et même devraient apprendre des cultures traditionnelles amazoniennes et d’autres territoires et communautés de la planète Ces peuples, «ont beaucoup à nous enseigner » (EG 198). Grâce à leur amour de la terre et à leur relation avec les écosystèmes, ils connaissent le Dieu Créateur, source de vie. Eux, « par leurs propres souffrances, ils connaissent le Christ souffrant » (EG 198). À travers leur conception de la vie sociale en dialogue, ils sont mus par l’Esprit Saint. C’est pourquoi le Pape François a souligné qu’il « est nécessaire que tous nous nous laissions évangéliser par eux » et par leurs cultures, et que le devoir de la nouvelle évangélisation implique de « prêter notre voix à leurs causes, mais [nous sommes aussi appelés] à être leurs amis, à les écouter, à les comprendre et à accueillir la mystérieuse sagesse que Dieu veut nous communiquer à travers eux » (EG 198). Leurs enseignements pourraient, par conséquent, indiquer la voie des priorités des nouveaux chemins de l’Église en Amazonie. »

Les peuples amazoniens associés à la préparation du synode

Afin d’élargir les réflexions sur les besoins et défis de l’Église en Amazonie, un processus participatif inédit de consultations a été mené par le Réseau Ecclésial Pan-Amazonien (REPAM). Entre juin 2018 et février 2019, 65 assemblées territoriales et 25 forums thématiques ont été organisés. Ils ont permis de faire remonter les préoccupations et espérances des peuples amazoniens dans le document préparatoire du synode. On dénombre, en particulier, 174 peuples ou nationalités indigènes ayant pris part au processus. Soit plus de 40% des 390 peuples indigènes de l’Amazonie. Nous avons pu apporter notre regard sur la première version du document préparatoire à partir des réalités des organisations partenaires que nous soutenons en Amazonie. Les enjeux majeurs que nous avons identifiés dans notre action amazonienne sont largement abordés dans les documents qui préparent le Synode:
  • Les menaces d’un modèle économique prédateur : extractivisme, changement climatique, les fausses solutions de l’économie verte, avec une recrudescence des conflits violents. Nous soutenons les expériences territoriales de résistance pacifique aux mégaprojets destructeurs de l’environnement et des équilibres sociaux amazoniens. Par l’action de nos partenaires, nous promouvons aussi la consolidation, la diffusion et la multiplication d’initiatives agroécologiques et agroforestières en Amazonie.
  • L’enjeu du vivre-ensemble, qui fait partie des réflexions autour de l’écologie intégrale que l’Église propose. L’implication des femmes, des jeunes, des peuples indigènes et des communautés traditionnelles rurales est au cœur de la stratégie du CCFD-Terre Solidaire en Amazonie. Face au modèle prédateur et destructeur des identités culturelles, nous cherchons à renforcer les articulations des sociétés civiles amazoniennes. En 2020 nous soutiendrons par exemple le Forum social Pan-Amazonien à Mocoa en Colombie.
Le document préparatoire du synode explique ainsi : « La culture dominante de la société de consommation et du déchet transforme la planète en une grande décharge publique. Le Pape dénonce ce modèle de développement anonyme, asphyxiant, sans mère, dont les seules obsessions sont la consommation et les idoles de l’argent et du pouvoir. De nouveaux colonialismes idéologiques s’imposent sous le mythe du progrès et détruisent les identités culturelles spécifiques. François en appelle à la défense des cultures et à la réappropriation de l’héritage qui provient de la sagesse ancestrale, qui suggère un mode de relation harmonieuse entre la nature et le Créateur. Il affirme clairement que « la défense de la terre n’a d’autre finalité que la défense de la vie » (Fr. PM) ».

Pour faire rayonner le synode Amazonie autour de vous :

A l’occasion du synode, vous voulez participer aux efforts pour la dénonciation des violences en Amazonie, iées à l’expansion de l’agrobusiness et des projets miniers? Vous pouvez partager cet article et les vidéos de notre chaine You Tube dans vos réseaux. Proposer une animation autour du synode Amazonie Vous pouvez organiser un temps de réflexion dans votre paroisse ou votre communauté. Des bénévoles de la région Ile de France ont conçu des fiches d’animation qui ponctuent les 4 semaines du synode : Outils d’animations : pourquoi un synode Amazonie Synode Amazonie et extractivisme Synode Amazonie et écologie intégrale Retours du synode sur l’Amazonie

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