Réactions au Rapport de la Banque mondiale
Réactions du CCFD-Terre solidaire, de Peuples solidaires en association avec ActionAid et d’Oxfam France au Rapport de la Banque mondiale
« Avec ce rapport, la Banque mondiale montre qu’elle a pris conscience de l’ampleur du phénomène d’accaparement des terres. Elle souligne à juste titre les nombreux impacts négatifs qu’ont ces accaparements sur les populations des pays du Sud, en l’absence de cadres réglementaires qui garantissent leurs droits. Mais, dans ses recommandations, elle continue d’encourager ces accaparements sans proposer de véritables cadres légaux au niveau national et international, seuls à même de brider les appétits des investisseurs et de garantir le droit de tous, en particulier des femmes, à la nourriture et à la terre », Antoine Bouhey, Peuples solidaires en association avec ActionAid.
‘‘La Banque mondiale fait l’impasse dans son rapport sur les questions commerciales, alors même que les accaparements de terre sont favorisés par les traités commerciaux. Les traités commerciaux font primer les droits des investisseurs sur ceux des Etats ou des populations rurales. Or, le Centre International de Règlement des Différents liés aux Investissements (CIRDI), instance d’arbitrage indépendante dans les litiges entre gouvernements et investisseurs privés, favorise régulièrement les investisseurs privés en imposant des amendes colossales – plusieurs dizaines de millions d’Euros – aux Etats lorsqu’ils tentent de réguler les activités des investisseurs étrangers », Jean-Denis Crola, Oxfam France.
‘‘En octobre prochain, le Conseil de la Sécurité Alimentaire réunira, pour la première fois depuis sa réforme, les organisations internationales, les Etats et la société civile pour se pencher notamment sur la question des accaparements de terres et faire des propositions sur la réglementation foncière dans les pays du Sud. C’est dans ce cadre – sous l’égide des Nations Unies, qui fait du droit à l’alimentation une priorité – que toutes les initiatives liées à cette question doivent être débattues, y compris le rapport de la Banque mondiale », Ambroise Mazal, CCFD-Terre solidaire.
Note aux rédactions :
Lire le rapport de la Banque mondiale: « Rising global interest in farmland – Can it yield sustainable and equitable benefits?«
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