Birmanie

Publié le 05.07.2006

Isolée du reste du monde depuis les années 1960 et gouvernée par différents régimes dictatoriaux militaires parmi les plus répressifs au monde, la Birmanie a amorcé une transition démocratique depuis 2011. Des très graves violences persistent dans l’ouest et le nord du pays.


Malgré ses richesses en matières premières – gaz, pétrole, mines, pierres précieuses – la Birmanie est le pays le plus pauvre d’Asie du sud-est. La corruption et la gestion économique opaque et inefficiente ont progressivement plongé le pays dans la pauvreté. L’exploitation des ressources minières par des entreprises asiatiques, ou liées à l’armée, ne bénéficie pas à la population. Actuellement, un tiers des 55 millions d’habitants vivent sous le seuil de pauvreté et 70 % d’entre eux sont situés en milieu rural.

L’instauration d’un gouvernement « civil » et la libération en novembre 2010 d’Aung San Suu Kyi, ainsi que de plusieurs dizaines de prisonniers politiques, ont marqué l’ouverture du pays, d’abord aux acteurs économiques, mais aussi aux organisations de développement, entre 2011 et 2015.

Ce n’est qu’en novembre 2015 que des élections démocratiques et libres donnent une large majorité au NLD – la Ligue Nationale pour la Démocratie d’Aung San Suu Kyi. Un moment historique pour le pays. Mais la transition politique reste encore difficile. Car si les ministres du gouvernement sont en effet issus du NLD, l’appareil étatique intermédiaire demeure encore à ce jour aux mains des militaires ou de leurs proches.

La Birmanie reste par ailleurs caractérisée par de graves violations des droits humains : accaparements des terres, travail forcé, exactions de l’armée à l’encontre des civils. Plusieurs conflits ethniques perdurent, notamment dans le nord-est dans l’Etat Kachin et l’Etat Shan du nord après la rupture du cessez-le-feu avec la Kachin Independance Army (KIA) en juin 2011, entrainant le déplacement de près de 100 000 personnes, pour lesquels l’accès à l’aide humanitaire est très limité.

Plus à l’Ouest, au nord de l’Etat de Rakhine, le refus de donner des droits civiques à la population musulmane de cet Etat – les Rohingyas – sous influence d’un courant nationaliste et bouddhiste, a abouti à de graves violences, et 65 000 personnes se sont déplacées vers des camps ou vers le Bangladesh voisin début 2017.

Soutien du CCFD-Terre Solidaire

Présent en Birmanie depuis les années 1990, le CCFD-Terre Solidaire soutient plusieurs projets visant au dialogue inter-religieux et à la structuration de la société civile afin de contribuer à l’émergence d’un Etat de droit pacifié. L’association appuie également des programmes de développement rural menés par des organisations comme METTA.

Le CCFD-Terre Solidaire suit particulièrement la situation dans l’Etat Kachin où plusieurs de ses partenaires sont actifs depuis de nombreuses années.

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