Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est chargé depuis 1988, d’observer et d’étudier ce phénomène. Ses travaux ont permis de faire progressivement accepter à la communauté internationale, la réalité du changement climatique et son origine anthropique.
Le dernier rapport, publié en 2007, nous alerte sur l’urgence à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter à 2 degrés la hausse de la température terrestre, seuil au delà duquel, les impacts du réchauffement pourraient devenir incontrôlables et dangereux. En effet, les scientifiques estiment que la décennie 2010-2020 sera cruciale pour l’inflexion de la tendance au réchauffement.
Les impacts du changement climatique sont nombreux : augmentation de la fréquence et de l’intensité des désastres naturels, sécheresses, inondations, élévation de niveau de la mer, acidification de l’eau, diminution des réserves d’eau potable, perte de biodiversité, érosion des sols, etc. Ces impacts sont très inégalement répartis et
les pays du Sud en sont les premières victimes, alors même que leur responsabilité historique dans le réchauffement climatique est plus que limitée. Ainsi, alors que le continent africain ne représente que 4% des émissions de gaz à effet de serre accumulées jusqu’à aujourd’hui dans l’atmosphère, il regroupe 22 des 25 pays recensés comme les plus exposés à des risques extrêmes, liés au changement climatique (étude menée par la société Maplecroft). Cette vulnérabilité est renforcée par la forte dépendance des économies des pays en développement vis-à-vis du secteur agricole.
Cancun. Les mouvements sociaux du monde entier se mobilisent en vue de la 16ème Conférence des Parties (COP16) de la Convention-cadre des Nations unies sur les Changements climatiques qui se tiendra à Cancun du 29 novembre au 10 décembre 2010. La Via Campesina, partenaire du CCFD-Terre Solidaire invite tous les mouvements sociaux à se mobiliser à travers le monde : Mille Cancuns pour une justice climatique !
Le sommet de Copenhague qui s’est tenu du 7 au 18 décembre avait pour objectif de définir le régime post 2012 de la lutte contre le changement climatique. Les pays riches avaient la responsabilité de prendre des engagements fermes de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre et de soutien aux pays du Sud pour l’adaptation aux effets du changement climatique.
Le CCFD-Terre Solidaire était présent, avec des partenaires asiatiques : SPI, IRDF, Sunspirit for justice and peace, pour promouvoir la participation des Etats du Sud et spécifiquement de leurs sociétés civiles dans la définition d’un mécanisme juste et équitable. En effet, celui-ci devait permettre de conjuguer les efforts de la lutte contre le changement climatique avec la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement, la défense de la souveraineté alimentaire dans les pays du Sud, la lutte contre la pauvreté, et le respect des droits humains.
La participation du CCFD-Terre Solidaire, dans le cadre de la campagne CIDSE « justice climatique » et du groupe climat de Coordination Sud et du Réseau Action Climat, a favorisé de nombreuses rencontres avec des acteurs du sud et des échanges réguliers avec des membres importants de la délégation française. Elle nous a également permis de dégager des pistes de réflexion sur les questions de la gouvernance d’un futur accord, les financements associés à sa mise en œuvre et l’inclusion possible de l’agriculture.
Retour sur Copenhague (pdf)
Mille Cancuns pour une justice climatique ! (pdf)
Site internet de La Via Campesina
Position du réseau « Une seule planète » pour Copenhague (programme du CRID – pdf)
Campagne » Pauvreté et justice climatique » de la CIDSE (pdf)
Position de Coordination SUD sur le changement climatique (pdf)
Site internet de l’Ultimatum climatique
Documents joints