En direct : l’avant dernière news letter en direct du Brésil… (9/10)
Soirée des no vox
La soirée se déroule sur un bateau flottant samedi soir, le début des festivités est annoncée pour 21h00 heure officielle, soit 22h30 “heure brésilienne”. A cette occasion des membres du réseau no vox international sont présents. La soirée rassemble également des membres de NCDHR (National Campaign for Dalits Human Rights – Campagne Nationale pour les Droits Humains des Dalits), parmi eux citons Paul Divakar, grand orateur et partenaire du CCFD en Inde. Le mouvement national brésilien des sans toit est aussi présent (MNLM). Tous ces mouvments se sont rencontrés grâce au FSM et ont décidé de s’unir pour défendre la même cause : dénoncer l’exclusion et la discrimination. Tout au long de la soirée, des slogans fusent : “Djeïbim” (=cri de ralliment des dalits), “Occupar, resistir, para morar !” (Occuper, résister, pour le logement), “Dalhits, a people, a culture, a history!” (Dalhits, un peuple, une culture, une histoire)… On joue de la musique, on danse et on essaye de comprendre son voisin en mélangeant francais, anglais, espagnol et portugais (ou plutôt portugnol comme on dit ici) !
Célébration avec la paroisse de Divino Pai Iterno
On a beau être au FSM, on n’oublie pas qu’aujourd’hui c’est dimanche. La proposition de participer à la célébration dominicale de la paroisse de Divino Pai Iterno permet une fois de plus d’aller à la rencontre et à la découverte de la réalite brésilienne. La quartier de Roben Berta, à la périphérie de Porto Alegre, est un des plus misérables de ceux qu’on a pu voir durant ce voyage… Une partie des gens vivent dans des “cases” construites par la mairie, l’autre partie occupe un terrain municipal. Le risque d’expulsion du terrain est toujours présent, d’autant plus depuis le changement de municipalité (lors de notre passage au milieu de leurs baraques, un habitant s’inquiète de savoir si nous sommes de la police…). Pour l’instant la mairie les laisse occuper ce terrain et leur demande juste de construire en dur le plus rapidement possible, encore faut-il en avoir les moyens! L’activité d’une majorité des habitants de ce quartier est le tri des déchets : ce qui ne peut être recyclé jonche les abords des chemins.
La paroisse a été créée il y a deux ans. Elle participe au programme “Faim 0”, avec notamment l’entretien d’un jardin potager. Le père Mauricio, en charge de la pastorale des jeunes, nous accueille avec toute la communauté. C’est un moment très fort que nous vivons. Les chants et les prières dépassent la barrière de la langue ( bien que quelques traductions deci delà sont bien utiles). Avec ce que nous vivons au FSM, l’Evangile des Béatitudes, nous invitant à travailler à la justice et à la paix, ne pouvait être plus approprié.
Shopping solidaire
Comment rentrer en France sans un petit souvenir? Heureusement, il y a le commerce solidaire. Sur l’espace thématique de “l’économie souveraine pour et par les peuples”, il n’y a pas que des conférences. Il y a aussi tout un espace réservé à l’économie solidaire, où les artisans exposent leurs ouvrages et partagent même quelques fois leur savoir faire. Au-delà de ces petites boutiques, l’Economie solidaire est fortement mise à contribution pour le FSM : gestion de l’activité économique du forum, organisation des places d’alimentation, confection et insatallation des planchers, tentes et cabines de traduction… . Cette économie permet une consommation consciencieuse, c’est une alternative aux produits nocifs des compagnies transnationales. Au 5è FSM, elle doit gérer près de 2 millions de réals (soit 650 000 euros) et engage plus de 1200 travailleurs et travailleuses. Au total, 6 segments de l’Economie Solidaire sont organisés à l’intérieur du FSM : confection, artisanat, alimentation, approvisionnment, services génraux et recyclage.
Plus de détails sur www.fbes.org.br (Forum Brasilheiro de Economia Solidària).
Droit à la parole
Les tables de controverse sont là pour susciter le débat, parfois au-delà des espérances mais aussi parfois le débat est fagocité… C’est ce qui s‘est passé dans une conférence sur Haïti où le dialogue n’a pas été possible entre les différents protagonistes… Certains intervenants n’ont pas voulu entendre les questions dérangeantes de l’assistance (dont faisait partie un de nos partenaires haitien). Dommage !
Clin d’oeil
La journée continue sous un soleil de plomb, il fait pas loin de 35° degrés. Nous déambulons d’une conférence à l’autre. L’un des premiers facteurs a prendre en compte est la langue dans laquelle sera faite la conférence. Le deuxième facteur est la présence ou l’absence d’interprète. Cela nous fait prendre conscience d’une autre réalité : l’hégémonie de la langue anglaise au niveau international (ce qui est loin d’être le cas ici). Nous sommes presque étonnés quand les conférences, faites par des Brésiliens, ne sont pas données en anglais. Nous nous interrogeons alors sur nos propres connaissances : il n’y a pas que l’anglais dans le monde et dès notre retour plusieurs d’entre nous ont décidé de se mettre sérieusement au portugais !
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