L’enfermement des étrangers

Publié le 01.05.2006| Mis à jour le 08.12.2021

Au nom de la maîtrise des flux migratoires, la France, ses voisins et les pays frontaliers de l’Union européenne n’hésitent pas à regrouper et enfermer les migrants dans des centres et des camps. Ces lieux, fermés ou ouverts, peuvent être des zones d’attente – pour l’examen de la situation du migrant en vue de l’admission sur le territoire. D’autres sont des centres d’éloignement en vue d’une expulsion.

. France: une « logique concentrationnaire »
La Cimade dénonce en ces termes l’enfermement des étrangers dans notre pays. En France en 2005, le gouvernement s’est fixé l’objectif de 25 000 expulsions par an. Le nombre de reconduites à la frontière aurait ainsi plus que doublé depuis 2002. Avant d’être expulsés, les sans-papiers sont conduits dans des centres de rétention administrative. Verdict du Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe après avoir visité ces lieux: « Dans les centres de rétention, on voit des drames humains terribles. Les agents de police, eux-mêmes, sont angoissés. […] Les conditions de vie dans les centres de rétention sont loin de respecter la dignité humaine. »*

* Interview d’Alvaro Gil Robles, Le Monde, 14 octobre 2005.

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