COP19 à Varsovie, pour plus de justice climatique
Du 11 au 22 novembre 2013 se tiendra à Varsovie, Pologne, la 19ème conférence des Parties (COP19) de la Convention cadre des Nations Unies contre les changements climatiques. Cette COP19 constitue une étape importante en vue de l’échéance clef de la conférence climatique internationale qui aura lieu à Paris en 2015 et qui devrait permettre la signature d’un accord global, équitable et ambitieux pour la lutte contre le changement climatique. A Varsovie, une délégation de la CIDSE, à laquelle participera le CCFD-Terre Solidaire, réunira des représentants d’autres ONG de développement catholiques membres de la CIDSE, des partenaires du Sud et des responsables d’Eglise. Cette délégation se mobilisera pour une meilleure prise en compte des enjeux de justice climatique et de solidarité internationale dans le cadre des négociations climatiques internationales.
Lors de la conférence climatique de Varsovie, la communauté internationale, et notamment les pays développés qui assument la responsabilité principale et historique du changement climatique, doivent s’engager à renforcer leur ambition dans ce domaine : tant en termes de mobilisation de financements publics additionnels en soutien aux pays en développement, qu’en termes d’objectifs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et ce, notamment à court terme. Cette conférence de Varsovie doit également permettre de poser les bases du processus qui doit nous conduire à la signature à Paris, en 2015, d’un accord climatique international, ambitieux, équitable, et juridiquement contraignant pour l’après-2020. Il s’agit d’un défi majeur pour l’ensemble de la communauté internationale et, tout particulièrement, pour les populations du Sud les plus vulnérables face à un changement climatique dont elles ne sont pas responsables->http://ccfd-terresolidaire.org/infos/rse/environnement/lancement-du-rapport-du-4394]. Le CCFD-Terre Solidaire est donc mobilisé, aux côté d’autres ONG françaises, pour que des progrès importants soient obtenus à Varsovie : [télécharger le dossier de presse des ONG françaises mobilisées pour Varsovie. La mobilisation du CCFD-Terre Solidaire s’inscrit également dans le cadre d’une dynamique collective de la CIDSE, réseau international d’organisations catholiques de développement qui travaille notamment sur les questions de justice climatique et qui entend assurer une présence importante à Varsovie. Une délégation de la CIDSE sera présente sur place. Elle sera composée de représentants des ONG membres de la CIDSE (dont le CCFD-Terre Solidaire), de responsables d’Eglise, et de partenaires du Sud. Sera notamment présent un partenaire péruvien du CCFD-Terre Solidaire (Forum Solidaridad Peru), représentant du Mouvement citoyen contre le changement climatique (réseau d’organisations péruviennes mobilisé en vue de la conférence climatique internationale de 2014 qui se tiendra à Lima, avant celle de 2015 à Paris). La CIDSE organise notamment, en marge des négociations officielles, une conférence internationale sur les changements climatiques et sur l’engagement des acteurs confessionnels pour la justice climatique (18 et 19 novembre). La conférence aura pour but de faciliter un dialogue entre les acteurs engagés pour la justice climatique : ONG catholiques et confessionnelles, acteurs de la société civile laïque du Nord et du Sud, citoyens et décideurs. L’enjeu est de leur permettre d’échanger sur leur perspectives respectives mais également de réfléchir aux voies à emprunter pour traduire l’impératif moral de justice climatique en décisions politiques adéquates. Information et inscriptions Pour le CCFD-Terre Solidaire, il est crucial de mieux prendre en compte l’enjeu de cohérence des choix faits en termes d’action climatique avec les objectifs de développement et de respect des droits humains, dans le cadre des négociations internationales et également par nos décideurs nationaux. La lutte contre le changement climatique doit et peut notamment se penser en bonne intelligence avec l’impératif du droit à l’alimentation. Cela suppose notamment d’accorder l’attention nécessaire aux enjeux d’adaptation et de sécurisation des petits producteurs, notamment du Sud, faiblement émetteurs et pourtant directement impactés par le changement climatique, et de mieux prendre en compte le potentiel de l’agro-écologie. Cela suppose, inversement, d’être vigilants face aux « fausses solutions » proposées pour atteindre les objectifs de réduction d’émissions ; ces « fausses solutions » font supporter de façon disproportionnée les efforts de lutte contre le changement climatique aux populations les plus vulnérables et les moins responsables. A ce titre, on ne peut par exemple ignorer les risques associés aux politiques de développement des agro-carburants industriels, aux projets développés dans le cadre des mécanismes de marché carbone (MDP) ou de paiement pour services environnementaux (REDD+), etc ; risques en termes de privatisation d’espaces naturels et de pression sur les écosystèmes dont dépendent les populations locales pour leurs ressources alimentaires et/ou énergétiques. Cela renvoie à l’enjeu d’encadrement de l’implication du secteur privé -auquel les Etats ont de plus en plus recours- pour le financement et la réalisation des objectifs climat/développement. Dans ce cadre, nous attendons notamment que la France, qui va jouer un rôle décisif dans le cadre des négociations climatiques ces prochaines années, assure un devoir d’exemplarité et de cohérence de ses politiques et de son action climat/développement.Documents joints
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