Déclaration universelle des droits des multinationales
Nous proclamons solennellement en ce jour la suprématie des multinationales sur les nations.
ARTICLE 1 Toutes les multinationales naissent libres et supérieures en dignité et en droits. Elles doivent agir dans le respect de leurs propres intérêts. ARTICLE 2 Nulle multinationale n’est responsable des impacts des activités de ses filiales et sous traitants. ARTICLE 3 Toute entreprise mère peut, avec l’aide de ses filiales et sous-traitants, bafouer les droits humains fondamentaux et provoquer impunément des dommages sanitaires ou environnementaux à l’étranger. ARTICLE 4 Toute entreprise est libre de négocier avec les gouvernements des pays hôtes, les conditions fiscales, environnementales et sociales qui lui sont favorables et de les poursuivre en cas de rupture de cet accord. ARTICLE 5 Toute multinationale peut, avec l’aide de ses sous-traitants, exploiter et maltraiter ses travailleurs partout dans le monde. ARTICLE 6 Toute multinationale, par le biais de ses filiales, a le droit d’accaparer librement des terres et des ressources et ainsi priver des millions de familles paysannes de tout moyen d’existence. ARTICLE 7 A l’inverse, nulle multinationale ne pourra être privée de son capital et de ses dividendes. ARTICLE 8 La libre circulation des profits est garantie ainsi que le droit de jouir des avantages et de l’opacité financière offerts par les paradis fiscaux. ARTICLE 9 Toute multinationale peut exploiter les ressources naturelles des pays en conflit, même si cela a pour conséquence de financer des groupes armés et d’attiser les guerres. ARTICLE 10 Au nom du libre-échange, de la loi du marché et de la dérèglementation, toute multinationale peut déroger aux principes de satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels. ARTICLE 11 Toute entreprise a le droit d’allouer des moyens illimités et opaques pour peser sur les décisions de politique économique, fiscale ou commerciale de l’ensemble des gouvernements. ARTICLE 12 La liberté d’une multinationale s’arrête là où commence celle d’une autre multinationale. Ces droits et libertés ignorent les peuples et les principes des Nations unies. Déclaration universelle des droits des multinationalesDocuments joints
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