Le plaidoyer du CCFD-Terre Solidaire pour la COP 21

Publié le 26.11.2015| Mis à jour le 08.12.2021

On ne peut ignorer les impacts des changements climatiques sur la lutte contre la faim, la pauvreté et les inégalités. Pour le CCFD-Terre Solidaire, impliqué dans les négociations onusiennes sur le climat depuis 2008, les enjeux de transformation sociale, de solidarité internationale et de développement sont indissociables des questions environnementales et climatiques.


Ces dernières questionnent le modèle de développement dominant, basé sur une croissance infinie, à l’origine de la crise écologique comme des inégalités sociales. Le CCFD-Terre Solidaire appelle à laisser les énergies fossiles dans le sol et à se tourner le plus rapidement possible vers un nouveau modèle énergétique basé sur les énergies renouvelables.

Par essence transfrontières, les problématiques environnementales, notamment climatiques, doivent être comprises dans une perspective de solidarité internationale entre les peuples. Le principe de justice climatique permet de lier les luttes locales aux revendications globales.

La COP 21 a pour ambition affichée la signature d’un accord mondial de lutte contre les changements climatiques pour l’après 2020, qui réunirait l’ensemble des pays, tout en reconnaissant leur responsabilité commune mais différenciée face à la crise climatique.

L’un des enjeux de cet accord concerne l’objectif de long terme, c’est-à-dire de limiter la hausse moyenne de la température mondiale. Le seuil de + 2 °C à l’horizon 2100 est reconnu comme critique par la communauté internationale.
Mais nombre de scientifiques et d’organisations de la société civile soulignent qu’une hausse moyenne de 2 °C serait déjà trop élevée, et appellent donc à un objectif plus ambitieux de 1,5 °C.

Aujourd’hui, la somme des « contributions nationales » (non contraignantes) des États nous place sur une trajectoire collective de hausse des températures bien au-delà du seuil des 2° C.

La question de la différenciation entre pays développés et pays en développement face aux objectifs de réduction des émissions de GES sera au cœur des négociations pour l’accord de Paris.

Le CCFD-Terre Solidaire rappelle la responsabilité historique des pays dits «développés» dans les changements climatiques.

Ils sont confrontés à un double impératif : celui de réduire immédiatement et efficacement leurs émissions de GES, principales responsables des changements climatiques dans le monde ; celui d’aider les pays du Sud à financer les coûts liés à l’adaptation aux changements climatiques et à la construction d’un développement soutenable faiblement émetteur de GES.

La question de la mobilisation de financements pour accompagner la lutte contre les changements climatiques dans les pays en développement sera aussi l’un des sujets majeurs à l’agenda.

L’accord de Paris confirmera très probablement le choix de nombreux États d’une approche de la lutte contre les changements climatiques basée sur le marché et une logique de « compensation », malgré les limites et les risques déjà constatés.

Au lieu de s’orienter vers un changement en profondeur de leur modèle de développement, les États et de nombreuses entreprises, notamment multinationales, souhaitent continuer à « compenser » leurs émissions de GES au lieu de les réduire, en finançant, par exemple, des projets «verts» dans les pays en développement.

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