Animation à partir des 5 sens autour de la miséricorde
Pour cette année 2015-2016, le pape nous invite à porter un regard sur la miséricorde de Dieu. Durant cette période de carême, nous avons l’occasion, à travers les textes des 4e et 5e dimanches, de mieux comprendre ce principe essentiel de la foi chrétienne. « Jésus de Nazareth révèle la miséricorde de Dieu. Nous avons toujours besoin de contempler le mystère de la miséricorde. Elle est source de joie, de sérénité et de paix. Elle est la condition de notre salut. La miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché. »1
À partir des textes d’évangile des 4e et 5e dimanche de Carême
Mise en place :
Créer un climat propice à l’écoute et au partage de la Parole (icône, bougie, chants, CD, ou laisser un temps de silence).
Individuellement :
Choisir un des deux Évangiles : l’Évangile du 4e dimanche « le Fils prodigue » (Luc 15, 11-32) ou celui de « la Femme adultère » (Jn 8, 1-11).
Après lecture de l’Évangile, chacun s’interroge :
• Quels lieux, quels personnages, quelles actions me marquent ?
• Quelle situation, quelles paroles me touchent profondément ?
• Quels mouvements, attitudes et regards surgissent en moi ?
En groupe, partager :
Comment résonne ce texte dans ma perception du monde, de la société ?
Pour aller plus loin :
• un DVD au Rwanda « AMAHORO(paix) », l’Afrique des grands lacs 2e film, durée : 19 mn.
À partir de nos cinq sens
Regardons ce que nos cinq sens disent sur notre manière de communiquer,
sur notre manière d’entrer en dialogue avec l’autre, chose à laquelle nous ne sommes pas toujours attentifs. L’animation qui suit propose de mettre nos sens en éveil.
La démarche d’accueil de Jésus, de son pardon, de sa miséricorde, de réconciliation avec Dieu, avec nos frères et sœurs, nous reconnaissant aimés de Dieu, se vit tous les jours : c’est une attention et une disponibilité au regard de l’autre. La conversion est affaire de cœur, affaire de corps aussi ! « Mon cœur et ma chair crient de joie vers le Dieu vivant ! » Psaume 84,3.
La démarche
• Mettre par écrit sur une affiche les explications et les questions ci-dessous pour chaque sens (on peut aussi préparer une note par sens pour chaque participant).
• Se mettre en petits groupes (six par groupe au maximum), chaque groupe expérimentera et réfléchira sur UN seul sens.
• Faire expérimenter le sens par groupe : écouter une musique ou un chant pour l’OUÏE, contempler la tenture « Chemin de vie, Chemin de foi » pour la VUE, goûter ou boire un jus, une tisane parfumée pour le GOÛT, gestuer le Notre Père pour le TOUCHER, faire sentir une huile parfumée pour l’ODORAT.
• Chacun prendra un temps personnel pour se laisser interpeller par les questions proposées, puis chaque personne du groupe note son ressenti, ses réactions, ce que cela évoque, questionne.
• En petit groupe, on partage librement les réactions aux questions et on récoltera une conviction.
• Après ce temps d’échange, tous ensemble, on fera remonter la conviction du groupe aux autres participants.
L’OUIE – L’art de bien utiliser ses oreilles !
« Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende… » (Matthieu, 13,9) Prêter une oreille attentive, on parle aussi d’écoute active, une manière d’être à l’écoute… pour autant il nous arrive de prêter une oreille plutôt critique, destructrice des personnes. Parfois, quand on nous dit des choses importantes, nous entendons sans écouter vraiment.
• Quelle attention portons-nous au réel, aux personnes, à Dieu, aux événements mondiaux ?
La VUE – L’art de bien utiliser ses yeux !
« Et Dieu vit que cela était bon… » (Genèse chapitre I) Il y a dans le monde qui nous entoure des choses et des personnes merveilleuses, mais nous ne savons pas toujours les voir… Nous n’arrivons pas à voir plus loin que le bout de notre nez ! Et parfois même, nous ne voulons pas les voir. De même, dans l’Évangile, il y a de nombreuses personnes qui ne veulent pas voir les signes de Jésus… Nous sommes ingrats des mille gestes quotidiens qui nous sont prodigués, sans reconnaître ceux qui sont faits par amour…
• Voyons-nous le savoir-faire des autres, celui de Jésus dans notre vie ?
• Voyons-nous les gestes des hommes, des femmes, des jeunes qui luttent pour survivre, pour aider leur société ?
Le GOUT – L’art de bien utiliser sa bouche !
« Goûtez et voyez, comme est bon le Seigneur, heureux celui qui s’abrite en lui… » (psaume 33)
Avec la langue nous pouvons apprécier la nourriture, parfois avec excès… mais aussi être « mordant », avoir une langue de vipère, blessant les autres. Allons-nous au-delà de nos envies ou répugnances ? Savons-nous goûter la Parole de Dieu ?
• Que sort-il de ma bouche ?
• Qu’écrivons-nous sur les réseaux internet ? Cela permet-il à ceux et celles qui nous lisent de grandir ?
Le TOUCHER – L’art de bien utiliser ses mains !
« Aimons-nous les uns les autres, comme Dieu nous aime » (Jean 13,34)
La tendresse est un geste qui marque un signe d’amour, notamment à travers une caresse. Nos mains savent exprimer l’affection, l’amitié. Elles peuvent aussi être signe de fermeture et agressives vis-à-vis de l’autre, notre frère ou notre sœur.
• Que faisons-nous ici avec l’étranger esseulé, rejeté à cause de sa couleur ?
L’ODORAT – L’art de bien utiliser son nez !
« Nous sommes, en effet, pour Dieu la bonne odeur de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent » (2 Cor 2, 15) Saint Paul nous invite à répandre « la bonne odeur du Christ » qui est celle de la bienveillance, de l’attention, de la proximité.
Quand nous n’aimons pas quelqu’un nous disons qu’on « l’a dans le nez ou encore qu’ « on ne peut pas le piffer », pour d’autre, on dit « il a du pif… » quand il sent bien les choses.
• Qu’est-ce qui, dans notre vie, nous empêche de « flairer » que nous avons des amis, que Jésus est notre ami ? Que nos amis sont ceux aussi qui vivent en grande difficulté là-bas et ici, c’est peut-être notre voisin, celui dont nous entendons parler…
Dans la presse
L’hebdomadaire Pèlerin s’associe à la Campagne de carême du CCFD-Terre Solidaire en publiant notamment le 3 mars, un reportage sur l’action phare du partenaire indien WORD.
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