La non-violence
Aujourd’hui, la pensée stratégique est souvent enfermée dans la logique militaire comme s’il allait de soi que seule la violence peut être efficace pour lutter contre la violence et rétablir la justice.
Ainsi, la culture de nos sociétés est globalement dominée par l’idée que la violence peut être nécessaire, légitime voire honorable. Selon le fameux adage « si tu veux la paix, prépare la guerre ».
Face à un tel mode de pensée, la notion de non-violence a beaucoup de mal à être reconnue et est souvent considérée comme relevant de l’idéalisme. Il est donc nécessaire de dépasser les a priori.
En Europe, la non-violence est encore une idée neuve et souvent la notion de non-violence repose sur un malentendu fondé sur la confusion entre la non-violence et le pacifisme.
Les mots « pacifisme » et « pacifiste » ont dans notre langue et dans notre culture une connotation passive et voire même péjorative. En effet, le pacifiste est réputé vouloir la paix « à tout prix » et préférer n’importe quelle paix à n’importe quelle guerre et, donc, être prêt à se soumettre à l’oppression plutôt qu’à se battre pour la liberté.
En refusant absolument la guerre, la logique du pacifisme peut faire de la paix un absolu. Or, si la paix est essentielle, la justice qui permet la liberté et la dignité le sont tout autant.
Si le choix n’était qu’entre la paix dans l’injustice et la guerre pour la justice, alors mieux vaudrait certainement choisir la guerre.
Le principe même de la non-violence est de nous faire sortir de ce dilemme :
Gandhi affirmait que si le choix n’était qu’entre la violence et la lâcheté, il conseillerait de choisir la violence. Mais il ajoutait aussitôt que la non-violence est supérieure à la violence.
Ce que Gandhi a montré, non seulement en parlant, mais surtout en agissant, c’est que l’être humain avait le choix entre la violence, la lâcheté et la non-violence qui est à la fois un comportement, un moyen quotidien d’agir mais aussi une philosophie de vie qui mène à la paix sur le plan global et également individuel.
Marie-Line Ramackers
Chargée du programme Paix et droits humains au CCFD
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