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Quatre questions à Benoît Faucheux

Publié le 10.04.2018| Mis à jour le 10.09.2021

Benoît Faucheux a été délégué général du CCFD-Terre Solidaire en 2018 et 2019. Manuèle Derolez est la nouvelle déléguée générale du CCFD-Terre Solidaire


Interview réalisée avec Benoit Faucheux lors de son arrivée au CCFD-Terre Solidaire :

Vous vous êtes impliqué au MRJC (Mouvement rural de jeunesse chrétienne) dès l’âge de 15 ans, avant d’en devenir bénévole puis salarié. Vous assez aussi travaillé pour le CMR (Chrétiens dans le monde rural) puis au sein de la Fédération régionale des MJC.
Qu’est-ce qui vous mobilisait dans ces engagements ?

J’ai effectivement commencé par m’impliquer dans le développement rural en France dès le collège au sein du MRJC. J’étais très réceptif aux questions environnementales et aux injustices. Pendant la quinzaine d’années de militantisme qui a suivi, d’abord comme bénévole puis comme salarié, c’est surtout l’envie d’essayer de changer les choses autour de moi et l’action locale qui me motivait.
C’est à partir de cet investissement dans le monde rural que j’ai commencé à m’intéresser aux questions internationales, notamment quand j’ai travaillé au CMR (Chrétiens en monde rural). Je me souviens en particulier d’une campagne de sensibilisation et de plaidoyer sur la souveraineté alimentaire menée avec le CCFD-Terre Solidaire.

Ces engagements m’ont donné envie de creuser les liens entre les questions agricoles françaises, européennes et celles des pays en développement.

Comment avez-vous évolué ensuite vers la solidarité internationale ?

A 25 ans, j’ai rendu visite à un ami volontaire à Haïti. Ce premier contact avec un pays en développement m’a beaucoup marqué. J’ai repris mes études pour passer un diplôme d’ingénieur en agriculture, avec une spécialisation sur les accords commerciaux agricoles.
Cette période correspond aussi au début du mouvement altermondialiste. J’en garde un très bon souvenir, c’était une époque assez exaltante.
Au GRET, j’ai particulièrement travaillé sur les accords de partenariat économique qui étaient en négociation entre l’Union Européenne et les pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) et son impact sur le développement durable.
Cette analyse globale, qui réunit développement humain et préoccupations environnementales, me passionne.


Qu’est-ce qui vous a motivé à prendre en charge la direction du CCFD-Terre Solidaire ?

Le CCFD-Terre Solidaire est un lieu où l’on peut travailler à la construction d’un monde plus solidaire. Je suis très sensible à sa vision du partenariat avec les associations et organisations des pays du sud. Le fait qu’il n’y ait pas d’expatriés, mais uniquement des partenaires locaux avec qui on travaille dans une relation horizontale est quelque chose de rare et précieux.

Le CCFD-Terre Solidaire offre aussi un vrai pouvoir d’agir, car en plus du partenariat, sa force repose sur un réseau de bénévoles conséquents.

Cette chaîne d’acteurs, de l’action locale à la mobilisation citoyenne jusqu’au plaidoyer pour des politiques publiques plus solidaires, est formidable.
Je pense que toutes ces interactions font du CCFD-Terre Solidaire un acteur de choix pour répondre aux défis qui nous attendent : la lutte contre l’accroissement des inégalités, en particulier contre toutes les causes de la faim et la dégradation de notre planète.

Quelles vont être vos priorités ?
L’une des grandes richesses du CCFD-Terre Solidaire, c’est son réseau de partenaires du sud qui ont la capacité de faire changer les choses autour d’eux. Leur action locale permet d’expérimenter de nouvelles pratiques, de renouveler les modèles de développement, ce qui interroge notre façon de vivre.
C’est important pour nous de nous appuyer sur cette expérience de terrain. C’est elle qui permet de faire des propositions pour influencer les politiques publiques, à tous les niveaux, afin de généraliser les solutions qui fonctionnent.
Nos modes de vie contribuent à renforcer les inégalités sociales. Notre consommation impacte fortement l’environnement et les personnes vulnérables sont les premières à souffrir de cette dégradation. Le CCFD-Terre Solidaire de demain va travailler à mettre encore plus en évidence ces interdépendances. C’est pour cela que je souhaite faire grandir nos mobilisations citoyennes.
Nous devons proposer le CCFD-Terre Solidaire à un maximum de Français, leur donner envie de s’impliquer, de participer à une action, de faire preuve de générosité.

Nous avons besoin de citoyens mobilisés pour d’urgence faire emprunter à la terre un cap plus solidaire !

Benoît Faucheux est un militant de longue date de l’action catholique et de l’éducation populaire. Il s’est impliqué au MRJC (Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne) de 1992 à 2002. Il a aussi été membre de l’équipe nationale de Chrétiens dans le Monde Rural et a travaillé au CCFD-Terre Solidaire dans la région Centre, où il avait la responsabilité d’animer un réseau de bénévoles.
Expert des questions de souveraineté alimentaire, Benoît Faucheux a repris des études pour devenir ingénieur en agriculture. Professionnel du développement, il a ensuite réalisé de nombreuses missions de solidarité internationale en Asie, en Amérique Latine, en Afrique et au Maghreb.
II a travaillé au GRET (ONG internationale de développement), et au CFSI (Comité français pour la solidarité internationale) entre 2004 et 2007. Il y a notamment conduit des travaux de recherche sur le lien entre les politiques agricoles, les accords de libre-échange et le développement.
Entre 2008 et 2010, il a été Conseiller du Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural d’Haïti. Il a travaillé ensuite sur les politiques de transition écologique et de lutte contre les dérèglements climatiques, notamment en tant que vice-président du Conseil régional Centre-Val de Loire.

Benoît Faucheux a succédé à Bernard Pinaud, délégué général de juin 2010 à 2019.

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