Au royaume des pyromanes, le G7 est roi (communiqué)

Publié le 26.08.2019| Mis à jour le 16.11.2021

Le sommet du G7 2019, qui se termine aujourd’hui à Biarritz, devait faire de la lutte contre les inégalités son sujet phare. Alors que l’actualité environnementale montre une fois de plus l’urgence et la nécessité de repenser un modèle économique à bout de souffle, ce club de pays riches a continué à défendre l’intérêt de ses Etats-Membres et de ses multinationales.

Lutte contre l’évasion fiscale : le G7 défend les intérêts des pays riches

Après un ping-pong verbal entre Donald Trump et Emmanuel Macron sur la taxe GAFA et des négociations durant le sommet, la France et les Etats-Unis se sont accordés pour le maintien de cette taxe jusqu’à la mise en place de nouvelles règles internationales négociées en ce moment à l’OCDE, négociations que le G7 veut influencer pour défendre avant tout les intérêts des pays riches.
« La lutte contre l’évasion fiscale ne se résume pas à des passes d’armes ou à des négociations franco-américaines sur la taxation des GAFA. Nous passons à nouveau à côté d’une vraie réforme du système fiscal international, en ciblant seulement le numérique alors que tous les secteurs sont concernés. Et une fois encore ces nouvelles règles, sous l’impulsion du G7, ne vont avantager que les pays les plus riches, au détriment des autres. Ce sont ces mêmes pays riches qui bloquent la création d’un organisme onusien sur les questions fiscales, création réclamée par 130 pays émergents et en développement » s’indigne Lison Rehbinder, chargée de plaidoyer Financement du développement.

Souveraineté alimentaire et climat : le G7 incapable de proposer une alternative

Alors que l’Amazonie et l’Afrique équatoriale brûlent, que la faim augmente pour la quatrième année consécutive et que les citoyen.ne.s au Nord comme au Sud appellent à une reterritorialisation de notre agriculture et de notre alimentation, le G7 est incapable de changer de logiciel. Le GIEC a pourtant réaffirmé récemment le consensus scientifique qu’il y avait à repenser en urgence et en profondeur nos systèmes agricoles et alimentaires.
« Nous sommes face à un G7 qui d’un côté dénonce des brasiers amazoniens résultant de l’appétit de l’agro-industrie pour des terres agricoles, et qui de l’autre promulgue des initiatives volontaires mettant les multinationales agro-industrielles sur le devant de la scène. Ce G7, encore plus que les précédents, est l’illustration de l’incapacité de nos dirigeant.e.s à s’attaquer aux causes structurelles et à proposer une alternative crédible » déplore Valentin Brochard, chargé de plaidoyer souveraineté alimentaire.


Régulation des multinationales : le G7 dans le déni

Lors de ce sommet, la présidence française a mis une nouvelle fois le secteur privé à l’honneur avec le lancement d’une série de coalitions où des entreprises « s’engagent » contre le réchauffement climatique, contre l’effondrement de la biodiversité, pour une industrie de la mode responsable, contre les inégalités… Le but affiché ? « Accélérer la transition vers une économie de marché plus juste et inclusive », sans jamais mentionner la nécessité de s’accorder sur des règles internationales contraignantes relatives aux entreprises multinationales et aux droits humains.

« Le G7 prétend lutter contre les inégalités, mais il n’a pas daigné évoquer les négociations en cours aux Nations unies pour contraindre les entreprises multinationales à respecter les droits humains et l’environnement. Plutôt que d’inviter les entreprises à “s’engager”, les Etats membres du G7 feraient mieux de consacrer leur temps et leur énergie à des discussions de fond pour s’accorder sur les réformes juridiques à engager pour mettre fin à l’impunité des multinationales », souligne Swann Bommier, chargé de plaidoyer pour la régulation des entreprises multinationales.

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