Avez-vous le moral ?
Pas une semaine ne se passe sans que des sondages, des baromètres, des observatoires ne nous disent ce qu’il faut penser de notre santé !
Je ne suggère pas de casser le thermomètre ni d’adopter la politique de l’autruche qui ignore volontairement les réalités. Ce serait coupable. Surtout lorsque tant de souffrances ou de désespoir assaillent des millions de personnes et des peuples entiers.
Faut-il être optimiste ou pessimiste ?
Décidons d’être aux côtés de celles et ceux qui n’acceptent pas l’inacceptable. Telle est l’aventure du CCFD-Terre Solidaire. Et elle porte des fruits.
« Vous voyez que les choses avancent, conclut Mgr Maroy, archevêque de Bukavu en République démocratique du Congo. Il y a cinq ans, j’avais parfois le sentiment de prêcher dans le désert. Aujourd’hui, je rencontre les dirigeants occidentaux et ils m’écoutent. Le retour de la paix au Kivu n’est peut-être pas un mirage. »
Les chiffres internationaux disent que durant ces trente dernières années, la part de la population vivant en dessous du seuil de l’extrême pauvreté (1,25 dollar par jour) serait passée dans les pays en développement de 50 % en 1981 à 21 % en 2011[[Chiffres de la Banque mondiale (avril 2013). L’Afrique subsaharienne est la seule région du monde à voir le nombre de pauvres augmenter. À elle seule, elle compte un tiers de la population du monde en situation d’extrême pauvreté.]]. Certes, tous les continents n’en profitent pas également, mais pour ceux qui sortent de cet esclavage, ce n’est pas négligeable.
À propos de l’adoption, le 2 avril 2013, du Traité international sur le commerce des armes, « la société civile récolte aujourd’hui les fruits de plus de quinze ans de mobilisation… Elle a participé à l’écriture d’un traité crucial dans l’histoire du droit international… L’heure de la régulation, de la responsabilité a enfin sonné ». Sur un sujet aussi délicat, toute avancée est bonne à prendre.
Certains trouveront indécent que j’étale quelques réussites au milieu d’un océan de souffrances et de luttes. Mais que signifie « avoir le moral » ? Que le monde est sans problème et que tout va pour le mieux ? Qu’il existe des gens qui se battent et d’autres qui profitent ou se contentent de compter les points ? Que rien ne change sous le soleil de la violence ou de l’égoïsme ? Nous affirmons au CCFD-Terre Solidaire que « les plus pauvres ont des idées »…
Et ils le prouvent. Avoir le moral, c’est décider, oui, décider aujourd’hui-même de prendre notre place dans ces processus qui humanisent : une démarche de soutien qui rompt la solitude dans laquelle se trouve l’un de nos partenaires du Sud ; un geste financier qui aidera d’autres à agir ; un témoignage auprès des jeunes et des moins jeunes sur ce que font des millions de femmes et d’hommes courageux à travers le monde.
Décider d’avoir le moral est difficile, car ce choix doit se concrétiser en alliance avec ceux qui sont déjà au travail. Décider d’avoir le moral, c’est contagieux, puisque les sceptiques se lanceront dans l’aventure. Décider d’avoir le moral, c’est se donner les moyens d’approfondir les convictions qui justifient de tels choix et prendre le risque de s’ouvrir à d’autres souffles. Le temps de la Pentecôte est propice à un tel rendez-vous.
Décider d’avoir le moral, cela rend heureux parce que c’est un cadeau qui nous est fait.
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