Brésil : en Amazonie, une réserve naturelle sauvée du désastre minier

Publié le 08.09.2017| Mis à jour le 02.01.2022

Le gouvernement Temer est contraint d’annuler le décret qui abrogeait une réserve naturelle en Amazonie. La forte mobilisation de la société civile brésilienne a porté ses fruits.

Le gouvernement brésilien a plié, le 26 septembre 2017, sous la pression de la société civile. La Réserve nationale de cuivre et associés (Renca) restera protégée. Le décret visant l’ouverture de cette zone aux sociétés minières a été annulé. Le Réseau Ecclésial Pan-Amazonien (Repam) et la Commission Épiscopale pour l’Amazonie de la Conférence nationale des évêques du Brésil avaient dénoncé le 28 août 2017, dans un communiqué, un décret du 23 août, abrogeant cette réserve naturelle, d’une superficie de 47.000 km² en Amazonie. Suite à la forte mobilisation engagée par la société civile brésilienne, le gouvernement Temer avait dû reculer. Le décret avait été suspendu par la justice. La sortie du décret avait déclenché une avalanche de protestations au sein la société civile. Ce communiqué du clergé dans les jours qui ont suivi, avait été largement repris et diffusé par les partenaires brésiliens du CCFD-Terre Solidaire implantés en Amazonie : Cimi, CPT et Fase. Sur les réseaux sociaux, l’action du gouvernement a été dénoncée par le mot-clé #TodosPelaAmazonia (Tous pour l’Amazonie).

Menace d’un massacre culturel

Cette forte mobilisation aura permis dans un premier temps le remplacement du décret par un autre texte édulcoré aussitôt condamné par les acteurs de la société civile. En pleine mobilisation pour les Guarani de Jaragua, suite à la décision du ministère de la justice d’annuler l’extension de leurs terres, le Cimi a dénoncé le mépris permanent de Michel Temer envers les peuples indigènes. Ce décret avait été perçu comme la menace d’un massacre culturel à l’encontre des ethnies originaires peuplant la réserve du Renca. Malgré cette victoire, les organisations partenaires du CCFD-Terre Solidaire restent vigilantes. La mobilisation aura aussi permis de mettre en lumière :
  • le large spectre des défenseurs de l’Amazonie au sein de la société civile,
  • la sensibilité de l’opinion publique sur l’environnement
  • et de faire reculer le gouvernement dans l’une de ses multiples tentatives de braderie du biome amazonien.
Jules Girardet Chargé de mission Amérique latine Voir le communiqué : communique_repam_au_sujet_de_la_suppression_de_renca-3.docx

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