Burkina Faso : marche contre les OGM le 2 juin
Monsanto a choisi depuis les années 2000 le Burkina Faso comme pays d’entrée de sa stratégie de conquête de l’Afrique pour sa filière OGM. Inquiètes suite à de nouvelles expérimentations, des organisations locales de la société civile organisent une marche contre les OGM le 2 juin 2018.
Les mobilisations et l’échec de la culture du coton Bt au Burkina Faso n’ont pas réussi à décourager les autorités de poursuivre les expérimentations en matière d’OGM. Dans un contexte international où l’offre de nouveaux OGM se multiplie, le Burkina Faso a importé d’Italie, depuis le 2 novembre 2016, des œufs de moustiques génétiquement modifiés. Des expérimentations sont également en cours sur un haricot africain, le niébé Bt.
Des organisations de la société civile sonnent l’alarme
Le CCAE (Collectif Citoyen pour l’agroécologie) et la Coalition ouest-africaine pour la protection du patrimoine génétique africain (Copagen), partenaire du CCFD-Terre Solidaire, appellent à manifester à nouveau contre les OGM ce samedi 2 juin 2018.
Cette marche citoyenne entend atteindre deux objectifs :
- Informer et sensibiliser l’opinion publique sur les expérimentations en cours sur les OGM
- Les dénoncer en interpellant les autorités politiques
Ce n’est pas la première fois que la société civile burkinabée se mobilise contre les OGM. On se souvient du succès de la marche contre Monsanto et les OGM, à Ouagadougou, le 23 mai 2015. De cet événement est né le CCAE, un regroupement de citoyens et de citoyennes, d’associations nationales et d’ONG nationales et internationales partageant en commun la vision de l’agroécologie et de la souveraineté alimentaire.
De son côté, la Copagen a publié un rapport intitulé « Le coton Bt et nous – la vérité de nos champs ! ». Ce document édifiant décrit les conséquences de la culture du coton Bt génétiquement modifié de Monsanto. Face aux protestations de la société civile et à la baisse de qualité des cultures, le Burkina Faso a abandonné le coton Bt en 2016. Une victoire fragile.
La société civile attend également d’avoir une suite sur le mémorandum remis lors de la marche du 23 mai 2015.
La question des OGM continuera de se poser dans les années à venir, au Burkina Faso comme dans les pays voisins.
En Afrique un projet de règlement UEMOA/CEDEAO/UA sur la biotechnologie est actuellement en gestation. L’adoption de ce projet de règlement engendrera la libre circulation des cultures OGM dans les pays africains signataires.
L’enjeu de la marche dépasse donc le cadre des expérimentations en cours et questionne le modèle de développement de la région.
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