Comité de la sécurité alimentaire mondiale
Paris, le 16 octobre 2010
Bilan du CCFD-Terre Solidaire
Pour Ambroise Mazal, chargé du plaidoyer souveraineté alimentaire au CCFD-Terre Solidaire et membre de la délégation française à Rome, il faut saluer la réforme du Comité de la sécurité alimentaire (CSA), qui devient ainsi un lieu important pour la mise en place d’une gouvernance mondiale de l’alimentation.
Il note plus particulièrement deux innovations :
- la participation aux côtés des États, de nouveaux acteurs – les institutions internationale et la société civile – afin de débattre sur le fond de politiques qui affectent la sécurité alimentaire et le droit à l’alimentation des populations telles que, cette année, les investissements fonciers à grande échelle ou la volatilité des prix agricoles.
- la création du Groupe d’experts de haut niveau qui permettra de traiter les décisions fondamentales sur les politiques commerciales, d’investissements foncier, ou de régulation des marchés, non selon la seule approche idéologique mais sur la base d’une synthèse des connaissances scientifiques quant aux conséquences de ces politiques sur la sécurité alimentaire et le droit à l’alimentation.
Le CCFD-Terre Solidaire souligne des décisions prises dans deux domaines importants :
Volatilité des prix : le groupe d’experts est mandaté par le CSA pour étudier la volatilité des prix en abordant les causes du problème et non seulement les conséquences.
Foncier : le CSA incite au rapprochement de l’initiative de la Banque mondiale sur des Principes investissements agricoles responsables (qui s’adresseront aux investisseurs) avec l’initiative de la FAO sur les Directives volontaires sur la bonne gouvernance du foncier (qui s’adresseront aux gouvernements), afin de parvenir à un travail complémentaire et non divergeant voire contradictoire.
Le CCFD-Terre solidaire souligne également la maturité des sociétés civiles présentes au Forum de la société civile (9-10 octobre) qui ont adopté un mécanisme transparent et inclusif permettant de définir des positions communes et équilibrées entre les différents acteurs (organisations paysannes et ONG, acteurs du Nord et du Sud, etc.).
Ces sociétés civiles insistent sur l’importance de plusieurs facteurs complémentaires, pour elles il faut :
- aboutir sur des processus de réforme agraire et de plus juste répartition de la terre,
- rappeler les mécanismes existants tels que les guides de bonnes pratiques d’investissement de l’OCDE à l’attention des multinationales
- ne pas considérer les investissements dans le foncier à grande échelle mais réfléchir à la meilleure façon de soutenir les agricultures familiales et vivrières.
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