Comprendre la finance solidaire au CCFD

Publié le 22.09.2008

La finance solidaire s’inscrit dans l’action du Comité catholique contre la faim et pour le développement. Elle est orientée vers la solidarité internationale et l’émergence d’un nouveau type de développement.


Les fondements de la finance solidaire au CCFD-Terre solidaire

« En plaçant l’homme, et tout l’homme, au centre des préoccupations de l’Eglise, l’enseignement social de l’Eglise fait de la destination universelle des biens un point de repère central pour notre action de solidarité. L’option préférentielle pour les pauvres y apparaît comme la clé de voûte de l’action de développement. Par son action le CCFD donne visibilité à cet enseignement et ainsi contribue avec d’autres à son actualisation. Acteur de développement dans l’espace public international, le CCFD travaille pour changer les mentalités et les comportements, lutte contre les causes structurelles de la pauvreté et les inégalités, et promeut un monde où chacun pourrait vivre dignement et agir pour le bien de tous. »

« Le CCFD travaillera vis-à-vis des bailleurs de fonds pour qu’ils n’imposent plus un modèle économique unique, pour qu’ils passent d’une logique d’assistanat à une logique de redistribution et de soutien au droit à l’initiative économique. »

« La mise en œuvre d’une économie sociale et solidaire est une stratégie nécessaire à un développement durable, y compris socialement. Le CCFD soutiendra des projets porteurs de solidarité et de transformation sociale qui articulent les dimensions économiques, sociales et environnementales. Il épaulera les acteurs qui défendent les atouts de cette économie sociale et solidaire auprès des pouvoirs publics. Le CCFD incitera les entreprises à prendre leur responsabilité sociale et environnementale pour un meilleur équilibre du monde. »

Textes bibliques ou du magistère de l’Eglise catholique

  • « Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur » (Mt 6,21)
    – « L’homme est juste… qui ne prête pas à usure, ne réclame pas d’intérêt » (Ez18,5-6)
    – « Faites vous de amis avec le malhonnête argent… qu’ils vous accueillent dans les demeures éternelles » (Lc 16,9)
    – « Nul parmi eux n’était indigent… Chacun recevait une part selon ses besoins » (Ac 4, 32-35)
    Que répondras-tu au souverain Juge,… Toi qui enfouis ton or et ne viens pas en aide à l’opprimé ? »   (Saint Basile, 329-379)
    – «… les biens de la création doivent affluer entre les mains de tous…» (Gaudium et Spes, n° 69)
    – « Rien de ce que nous possédons ne nous appartient pleinement. Nous sommes, pour ainsi dire, mandatés par Dieu pour gérer argent et biens, pour leur faire produire du fruit au bénéfice de toute l’humanité » (Commission sociale des évêques de France « Le Jubilé et l’argent »)
  • « Dans l’économie, il est nécessaire de mettre en permanence un supplément d’humanité pour ne pas réduire l’homme à n’être qu’un objet ou le jouet de l’argent. » (Lettre de JP II aux Semaines sociales de France 2003)

Les outils de la finance solidaire au CCFD-Terre solidaire

Faim & Développement
• Fonds commun de placement à compartiments.
• Etre solidaire en partageant les revenus de son capital pour le soutien des missions d’accompagnement de la SIDI.
• Partage 2007 : 1,03 million d’euros.

Faim & Développement Agir CCFD
• Fonds commun de placement monétaire.
• Etre solidaire en versant 50 % des revenus de son capital au CCFD-Terre Solidaire pour financer des structures locales de crédit dans les pays du Sud et de l’Est, via la SIDI.
• Lancement commercial, dans tous les établissements financiers, à la mi-2008.

Solidarité – CCFD-Terre Solidaire
• Sicav obligataire.
• Etre solidaire en partageant les revenus de son capital avec les exclus en France et dans les pays d’Europe centrale et orientale.
• Partage 2007 : 678.033 euros.

Ethique et partage
• Fonds commun de placement en actions.
• Etre solidaire en partageant les revenus de son capital pour les différentes missions du CCFD-Terre Solidaire, en soutenant sa démarche de plaidoyer.
• Partage 2007 : 68.340 euros.

La Sidi
• Actionnariat.
• Etre solidaire à partir de son capital avec les micro-entrepreneurs du Sud.
• 7,5 millions d’euros d’investissements en 2007, sous forme de prêts, prises de participations, garanties.

Quelques définitions

ENTREPRISE SOLIDAIRE
Au sens du code du travail, une entreprise solidaire est une structure non cotée sur le marché boursier, qui répond à des critères de démocratie interne, d’écarts de salaire réduits, d’embauche de handicapés. Pour le CCFD et sa filiale la SIDI, comme pour les acteurs de Finansol, c’est l’activité d’une structure qui fait sa solidarité. Cette définition n’a rien d’officiel et est plus « floue », néanmoins elle s’attache plus à la finalité qu’au statut juridique. Notons que la SIDI est à la fois un investisseur solidaire (métier), et une « Entreprise Solidaire » (code du travail).

EPARGNE ETHIQUE
L’épargne éthique est un concept anglo-saxon. Elle recherche la même profitabilité que l’épargne classique, mais sélectionne (critères positifs) ou élimine (critères négatifs) des investissements dans des entreprises cotées qui ne respectent pas des critères précis en matière d’environnement, ou certaines normes sociales, dans les pays d’origine, mais aussi dans les pays où s’effectue la sous-traitance. En France, le développement de l’épargne éthique est récent mais il s’accélère : de 6,9 milliards d’euros fin 2004, le montant des encours mesuré par Novethic a plus que triplé en trois ans pour atteindre, fin 2007, 22,1 milliards d’euros.

EPARGNE SOLIDAIRE
Cette nouvelle forme d’épargne est née dans les années 1980, notamment avec les Clubs d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire (CIGALES) et avec la SIDI créée par le CCFD. Elle recherche la conciliation d’un rendement social qualitatif avec un rendement financier, sachant que la priorité est donnée au rendement social. Il s’agit bien là d’épargne et non de don, avec comme premier dividende la création d’emplois, la lutte contre l’exclusion, le soutien à l’économie solidaire et au développement durable. On distingue les produits de partage (comme le FCP « Faim & Développement », où une partie des revenus de l’épargne finance, sous forme de don, des projets solidaires) de l’investissement solidaire (comme les actions de la SIDI, où c’est tout ou partie de l’épargne qui finance des projets solidaires).
En France, selon Finansol, l’encours de l’épargne solidaire représentait 1,7 milliard d’euros fin 2007, contre 600 millions fin 2004.

FINANSOL
Fondée en 1995, cette association est le seul collectif en France de représentation des finances solidaires. Il réunit aujourd’hui la plupart des acteurs du secteur. Finansol a deux missions : stimuler l’intérêt du public pour pratiquer l’épargne solidaire et donner du sens à son argent (actions de promotion et de communication, comme les semaines de l’épargne solidaire) ; et renforcer le secteur des finances solidaires (par la mise en réseau, le lobbying et notamment le label Finansol, qui garantit solidarité effective et transparence des produits solidaires).

 

 

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