Démission de Nicolas Hulot : L’urgence climatique ne s’accommode pas de la « politique des petits pas »
En présentant sa démission, Nicolas Hulot – jusqu’alors ministre de la Transition Ecologique et Solidaire – dresse un bilan sans concession de l’inadéquation des nombreuses décisions politiques du gouvernement actuel face à l’urgence climatique.
La « politique des petits pas » mise en cause par Nicolas Hulot (voir la vidéo ci-dessous), à l’image de l’action de la communauté internationale pour lutter contre les dérèglements climatiques, demeure largement insuffisante pour endiguer la crise climatique à laquelle doivent faire face en premier lieu les populations les plus vulnérables.
Au-delà de cette incompatibilité des petits pas face à l’immense défi auquel sont confrontées nos sociétés, ce sont également les incohérences entre discours et actes et le poids des lobbys dans les arbitrages gouvernementaux, qui ont déjà été pointées du doigt par les organisations de la société civile depuis cette première année du gouvernement au pouvoir.
Comme l’a encore rappelé l’ancien ministre ce matin, le constat est clair : nos modes de production et de consommation doivent évoluer. Et en première ligne de cette évolution se trouve notre système agricole et alimentaire.
Le changement de paradigme auquel aspire Nicolas Hulot ainsi que de nombreux acteurs de la société civile dont le CCFD-Terre Solidaire, ne pourra avoir lieu qu’avec des choix politiques ambitieux et courageux face à l’ampleur de la crise environnementale.
La France, en tant que pays industrialisé se positionnant comme « puissance agricole », a une responsabilité historique dans cette crise et le devoir d’agir pour transition profonde de nos systèmes agricoles et alimentaires dont l’impact est majeur pour les populations du Sud, notamment.
Cette annonce intervient à la veille d’échéances politiques importantes telles que l’adoption dans quelques semaines de :
- la seule loi du quinquennat sur l’agriculture et l’alimentation,
- la publication du rapport des Experts internationaux sur le climat (GIEC) sur les conséquences du réchauffement climatique
- la COP24.
Ces deux dernières échéances nous rappellent l’impérieuse nécessité d’un sursaut. L’urgence climatique ne s’accommode ni de la « politique des petits pas », ni des incohérences. Le CCFD-Terre Solidaire restera mobilisé et vigilant. Il continuera à dénoncer avec force le refus d’agir pour une véritable transition.
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