Des ong européennes dont le CCFD-Terre Solidaire font le bilan du Comité de la sécurité alimentaire

Publié le 22.10.2012

L’adoption du cadre stratégique mondial ouvre une nouvelle ère dans la lutte contre la faim.


A Rome, la CIDSE se félicite de l’adoption du Cadre stratégique mondial (CSM) par le Comité de la Sécurité alimentaire mondiale (CSA) le 17 octobre 2012. Le CSM est un cadre global visant à coordonner et assurer la cohérence des décisions politiques mondiales sur les questions agricoles et alimentaires. À condition qu’il soit mis en œuvre de manière efficace, la CIDSE considère que ce nouveau cadre peut être source d’espoir pour les populations souffrant de la faim dans le monde.

Selon Gisele Henriques, chargée de plaidoyer à la CIDSE et présente à Rome: « Avec l’adoption du CSM, nous entrons dans une nouvelle ère pour les décisions politiques sur l’agriculture, l’alimentation et la nutrition. Nous devons nous baser sur ce cadre pour favoriser la cohérence des politiques partout dans le monde et assurer l’application du droit à l’alimentation. Ce document, auquel les organisations de la société civile ont pu contribuer lors des négociations, place en son cœur le droit à l’alimentation et reconnaît que, pour atteindre la sécurité alimentaire, les petits producteurs, les artisans pêcheurs, les pastoralistes et les populations indigènes ont un rôle central. Il souligne également le rôle important des femmes pour la sécurité alimentaire. »

La CIDSE se félicite de la reconnaissance du potentiel de l’agroécologie dans le CSM, thématique également au cœur du dernier rapport de l’alliance sorti ce mois d’octobre. Pour la CIDSE, des systèmes alimentaires plus durables, opérationnels à petite échelle, sont déterminant pour alimenter le monde, alors que les impératifs du changement climatiques nous amènent à réduire les émissions issues des pratiques agricoles et à rendre la production alimentaire plus résistante aux variations climatiques.

Maureen Jorand, du CCFD-Terre Solidaire regrette que la souveraineté alimentaire ne soit pas présente dans le texte adopté : « La souveraineté alimentaire n’est pas mentionnée à ce jour dans le CSM, mais la société civile va continuer à militer pour sa reconnaissance. Nous estimons que le concept de souveraineté alimentaire devrait orienter l’ensemble des politiques de sécurité alimentaire car il place les populations au cœur des orientations et décisions politiques afin de s’assurer qu’elles répondent à leurs besoins et à leur réalité. »

Le CSM a été adopté après une discussion dynamique et inclusive avec la participation de la société civile, et ce malgré la tentative de certains États de rouvrir la discussion sur certaines parties déjà approuvées. Ce cadre doit désormais être mis en œuvre, des mécanismes rendant les États, les institutions intergouvernementales et le secteur privé redevables de leurs actions et omissions doivent être renforcés.

 » Les gouvernements et les organisations intergouvernementales doivent désormais passer des paroles aux actes. De notre point de vue, ce sera un outil important pour faire progresser le droit à l’alimentation à tous les niveaux, local, national et international. Le CSM est un document évolutif, et il en va de la responsabilité de tous les acteurs impliqués de le maintenir vivant et de travailler ensemble pour la sécurité alimentaire » rappelle Gisele Henriques.

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