Des organisations chrétiennes appellent à une intervention internationale au Proche Orient
5 avril 2002
Nous ne pouvons pas nous taire face à l’état de guerre au Proche Orient et unissons nos voix pour un retour aux négociations dans l’optique d’une paix juste et durable.
L’action militaire du gouvernement israélien ne permettra évidemment pas de ramener la paix, mais elle est également incapable d’atteindre l’objectif qu’elle prétend poursuivre : écarter la menace des attentats terroristes qui frappent les civils, actes qu’aucune cause ne peut justifier.
Amener les palestiniens à renoncer à tout espoir afin d’assurer la sécurité d’Israël est une stratégie non seulement inacceptable, mais dangereuse pour la paix dans toute la région.
Quand la peur, l’humiliation et la terreur meurtrissent de plus en plus les populations palestiniennes et quand le blocus imposé par l’armée affame les populations, comment peut-on penser que vont se raréfier les volontaires pour les attentats suicides ?
Il faut le répéter : il n’existe aucune solution militaire au conflit. L’escalade de la violence conduit à une impasse totale : chacun ne parle que des violences de l’autre, justifiant ainsi les siennes dans une spirale sans fin. Et les vraies causes de l’affrontement, celles qu’il faut traiter pour parvenir à une paix juste et durable, dans le respect du droit de chacun, sont oubliées.
Le droit des Palestiniens à disposer d’un Etat viable reste la perspective indispensable à tout règlement durable. Cette situation ne fait qu’accentuer la haine entre les deux communautés et entrave toute initiative de paix pour l’avenir. Les résolutions du Conseil de sécurité, les anciennes comme les récentes, dont le respect pourrait seul assurer aux Palestiniens la justice et aux Israéliens la sécurité restent lettre morte.
Parce que l’avenir de ces deux peuples nous tient à cœur, parce que nous y avons des amis et des partenaires de longue date, parce que nous sommes scandalisés de voir triompher la force brute et la haine sur la terre où fut annoncé au monde l’Evangile de la réconciliation, nous, présidents des organisations signataires, demandons au Président de la République, au gouvernement français et à la présidence de la commission européenne :
• d’user de tous leurs pouvoirs pour appuyer les initiatives des Nations unies, notamment en vue de l’envoi d’observateurs internationaux en grand nombre, d’une force d’interposition,
• d’agir en vue de l’ouverture aussitôt que possible de négociations sous l’égide de la communauté internationale,
• d’intervenir auprès des dirigeants d’Israël pour obtenir d’eux, très vite :
le retrait de l’armée de tous les Territoires palestiniens,
la levée du blocus des Territoires palestiniens,
l’accès aux victimes pour les personnels humanitaires,
l’engagement à mettre fin à l’occupation et à la colonisation des Territoires palestiniens, conformément aux résolutions des Nations unies
Mgr Lucien DALOZ, président de Justice et Paix
Jean Marc DUPEUX, secrétaire général de la CIMADE
P. Bruno DUPUIS, ofm, Commissaire de Terre Sainte
Michel FREYCHET, président de l’Acat France
Xavier LAMBLIN, président du Comité catholique contre la faim et pour le développement
Mgr Marc STENGER, président de Pax Christi France
Joël THORAVAL, président du Secours Catholique / Caritas France
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