Ecologie intégrale : Comment habiter la terre, notre maison commune

Publié le 12.02.2021| Mis à jour le 13.01.2022

Elena Lasida est sociologue, et professeur à l’Insitut catholique de Paris. Elle revient sur l’image de la maison commune pour parler de la terre et donne des pistes pour habiter différemment notre planète


Quelle belle image celle de la terre comme « maison commune » ! C’est l’image proposée par le Pape François dans l’encyclique Laudato Si’. Or on construit une maison, certes, mais surtout, on habite une maison.

Ce qui donne du caractère à une maison ce n’est pas la qualité des matériaux utilisés mais le fait de la sentir « habitée ». Et le Pape nous invite à « habiter » la terre afin que chaque créature, humaine et non humaine, puisse s’y sentir « chez soi ». Une terre inclusive et abritante pour tous les êtres vivants !

Comment « habiter » la terre ? En respectant chacune de ses créatures bien évidemment. En arrêtant son exploitation sauvage. Mais le Pape nous dit que cela ne suffit pas. Le changement à faire est bien plus radical et existentiel.

Car il ne s’agit pas seulement de réduire le rythme, de faire moins du « même », mais de faire « autrement ». Et pour faire autrement, il nous donne une seule et unique clé : la relation. Plutôt que centrer notre attention sur l’efficacité de notre action, sur le résultat obtenu, la centrer sur la qualité des relations tissées. C’est la qualité relationnelle vécue à l’intérieur de la maison qui fait d’elle une « maison habitée ».

Dans Laudato Si’, cette qualité relationnelle est nommée « écologie intégrale » : une invitation à vivre la relation à soi, aux autres, à la nature et à Dieu sous forme de « communion ». Dans sa dernière encyclique, Fratelli tutti, cette qualité relationnelle est nommée « fraternité » et « amitié sociale ».

Ces termes disent une seule et même chose, mais très difficile à enfermer dans un concept : ce qui compte, ce qui donne de la valeur, ce sont les liens qui nous soutiennent plutôt que les biens que nous détenons.

Ce changement radical de visée sur ce qu’est une « vie bonne », pour chacun et pour tous, nous fait comprendre que ce n’est pas ce qui nous appartient qui compte mais plutôt de savoir à qui nous appartenons.

Car la relation de communion, de fraternité et d’amitié sociale crée avant tout une appartenance commune. Ces relations ne sont pas des moyens pour accéder aux biens nécessaires pour vivre dignement.

Ces relations sont une finalité en soi, car elles créent une interdépendance existentielle.

La communion, la fraternité et l’amitié sociale nous apprennent que nous sommes ce que nous recevons.

Nous ne sommes pas ce que nous possédons, ni ce que nous produisons, ni ce que nous subissons, nous devenons ce que nous recevons gratuitement des autres créatures et du Créateur.

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