En Haïti, la lutte courageuse du JILAP contre la « gangstérisation du pouvoir »

Jules Girardet, chargé de mission Amérique latine, nous confronte au délitement actuel de la société haïtienne, entre violence et pauvreté. Dans un contexte politique gangréné par la corruption, lutter pour les droits humains est un combat courageux et périlleux : c’est celui qu’a décidé de mener le JILAP.

Haïti, frappé par une « dictature du kidnapping »

L’enlèvement récent d’un groupe de religieux en Haïti illustre la « dictature du kidnapping » qui gangrène la Perle des Antilles. En à peine un an, l’insécurité s’est généralisée et les kidnappings se sont intensifiés.

Haïti est frappée par un cycle de violences, nourri par une « gangstérisation du pouvoir »: les autorités sont accusées de corruption et de complicité et l’impunité règne en maître.

La société haïtienne victime d’une double insécurité

60 % de la population qui vit sous le seuil de pauvreté>

Les crises politiques et sociales chroniques fragilisent un pays déjà miné.

En Haïti, c’est 60 % de la population qui vit sous le seuil de pauvreté. De facto, l’insécurité actuelle se double d’une insécurité alimentaire qui menace des millions de personnes.

Face à la situation, le Gouvernement actuel est contesté et considéré comme illégitime : « pas un jour sans qu’il y ait des pleurs, et pourtant les dits responsables, tout en s’accrochant au pouvoir, sont de plus en plus impuissants et tout autant inexistants ».

Le JILAP : un combat courageux pour les droits humains

La Commission Épiscopale Justice et Paix (JILAP), partenaire du CCFD-Terre Solidaire, défend les droits humains des Haïtiens et Haïtiennes, en plaidant pour une réforme de la justice et en publiant de nombreux rapports pour déconstruire les mécaniques de l’impunité.

C’est un combat périlleux et courageux que mènent ses membres, qui osent dénoncer frontalement les défaillances du pouvoir en place dans un contexte où activistes et journalistes sont menacés en permanence.

Pour aller plus loin :
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