En République Centrafricaine, les enfants des rues sont appelés « Godobés »

Publié le 10.10.2009

Un grand nombre de ces enfants sont orphelins, partiel ou total. Les parents ont souvent été touchés par la pandémie du sida qui ne cesse de faire des victimes dans la population.


On fait remonter l’origine de cette appellation à M.Godobé, commerçant qui a commencé par faire travailler et à aider quelques enfants abandonnés. Par la suite, un certain nombre d’enfants allèrent chercher de l’aide auprès de lui. Ces enfants sont devenus  ceux qui traînent chez M.Godobé, d’où leur nom. Une étude de l’Unicef permet de dégager un certain nombre de caractéristiques concernant les enfants vivant ou travaillant dans la rue ; les principales sont les suivantes :

  • Ce phénomène est essentiellement masculin (87% de garçons contre 13% de filles).
  • L’âge des enfants varie entre 2 et 17 ans. La moyenne d’âge est de 13,3 ans. Les enfants les plus jeunes sont ceux qui accompagnent généralement les handicapés ou mendiants.
  • 88% ont déjà été scolarisés parmi eux, 10% ont été jusqu’au secondaire.
  • 32% déclarent avoir déjà passé plusieurs années dans la rue et 19% disent n’y être que depuis quelques jours.  

Un grand nombre de ces enfants sont orphelins, partiel ou total. Les parents ont souvent été touchés par la pandémie du sida qui ne cesse de faire des victimes dans la population.  Les enfants vivent dans un climat de violence ; violences entre eux et violences des adultes à leur égard. L’insécurité ne leur permet pas de dormir de façon régulière. Leur situation médicale est généralement préoccupante. Ils sont victimes de différentes maladies dues aux mauvaises conditions d’hygiène et au manque de soins.

Depuis 2000, 5 associations soutenus par le CCFD-Terre solidaire, qui œuvrent en faveur des enfants de la rue, se sont organisées en réseau (RFERC) pour améliorer et coordonner leurs actions. Ces associations sont : Centre Saint-Gabriel, la Voie du Cœur, le Centre Don Bosco, la Caritas, la Maison d’accueil des orphelins de Bimbo, auxquelles  se sont joints l’association Demain la Vie, spécialisée dans la sensibilisation au sida, et l’association Action Chrétienne pour la Compassion (ACC).

Le réseau compte donc en 2008, sept associations. Chacune de ces organisations intervient à une ou plusieurs étapes de l’accompagnement des enfants de la rue : identification, écoute, accueil, soins médicaux, et vestimentaires, réinsertion familiale, soutien aux familles démunies, réinsertion scolaire ou insertion professionnelle par le biais de l’apprentissage… C’est cette diversité qui fait tout l’intérêt du réseau car elle permet de mettre au service des enfants toutes les compétences et les savoirs faire complémentaires des différentes associations. Le réseau RFERC n’a commencé à être opérationnel qu’en 2003.

Il est donc essentiel de mesurer le chemin parcouru ces cinq dernières années. La pérennité des actions menées dépend de la capacité des membres à se structurer collectivement pour atteindre rapidement une autonomie financière. Le réseau a bénéficié d’un financement régulier de la part du CCFD-Terre solidaire. Depuis 2003, ce sont plus de 40 000 enfants qui ont été ainsi accompagnés.

Nos coups de coeur

Le CCFD-Terre solidaire à produit 2 films réalisés par Aferdite Ibrahimaj :

  • Le Réseau en Faveur des Enfants de la Rue de Centrafrique – REFERC (19 min.)
  • Les enfants de la Rue en Centrafrique (54 mn.)

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