Face à une humanité fragilisée, la solidarité à l’oeuvre (Edito)

Publié le 17.12.2018| Mis à jour le 08.12.2021

Ce numéro est organisé autour de deux fragilités de notre humanité. Les dégradations de notre environnement qui rendent d’ores et déjà des territoires quasiment inhabitables, et les conditions de vie indignes de ceux qui n’ont d’autres choix pour vivre que de quitter leur territoire et migrer dans des conditions bien souvent elles aussi indignes. Face à ces fragilités, la solidarité est heureusement à l’œuvre.

Notre maison commune, la planète Terre, subit bien des dégradations. À Gabès, en Tunisie, le complexe industriel qui transforme le phosphate a détruit toute la baie, provoquant des épidémies de cancer, détruisant la pêche et l’agriculture locales. Depuis les printemps arabes, les populations peuvent s’organiser pour faire valoir leur droit à vivre dans un environnement sain, mais le chemin va être long. L’État tunisien s’est engagé à fermer cette usine et à restaurer l’environnement. Mais dans ce processus, la vigilance s’impose. La destruction de l’environnement de Gabès, avec ses conséquences sur la santé et les ressources des populations locales, interroge le modèle agro-industriel mondial. C’est aussi ce que nous faisons dans les négociations sur le climat de la Cop 24 : c’est bien le système agro-industriel qu’il faut transformer pour aller vers plus de justice et de paix.

Les migrations internationales sont une autre facette de la fragilité de notre humanité. La dignité humaine est en jeu lorsque des personnes n’ont plus d’autres choix que de quitter leur territoire face à des dangers menaçant leur vie ou à un environnement tellement dégradé qu’elles ne peuvent plus en tirer de quoi survivre. Dans leur parcours de migration, ces personnes font très souvent face à des situations de violence extrême. Puis dans le pays dans lequel elles tentent de se fixer, elles ont en général de très grandes difficultés à être régularisées. Notre responsabilité est de les accueillir fraternellement. Mais aussi d’agir sur les causes des migrations subies et pour des politiques migratoires internationales respectueuses des droits humains et reconnaissant l’apport des migrations.

Dans Laudato Si, le pape François souligne le lien entre écologie et justice sociale : « Aujourd’hui, nous ne pouvons pas nous empêcher de reconnaître qu’une vraie approche écologique se transforme toujours en une approche sociale qui doit intégrer la justice dans les discussions sur l’environnement, pour intégrer tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres. » Un texte qui nous invite à être plus solidaires.

La solidarité peut se vivre localement, par l’accueil de migrants ou en s’impliquant dans des alternatives de production et de consommation plus respectueuses des humains et de l’environnement. Elle s’exprime aussi en permettant au CCFD-Terre Solidaire de financer l’action de partenaires engagés sur ces enjeux. Enfin, en participant à des campagnes de mobilisation citoyenne ou de plaidoyer pour sensibiliser nos concitoyens et faire pression sur les décideurs.

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