G8 d’Hokkaido :
N’oubliez pas les engagements pris lors du sommet de la FAO.

Publié le 04.07.2008| Mis à jour le 08.12.2021

Le G8 sera l’occasion pour les grands pays de prendre des mesures concrètes pour résoudre la crise alimentaire mondiale.

C’est du moins l’engagement pris lors de la conférence de la FAO de juin dernier.

A son terme, un consensus s’était dégagé sur le besoin de réinvestir dans le secteur agricole.
Le président français Nicolas Sarkozy rappelait la pertinence des agricultures familiales, vivrières et locales dans la réponse à cette crise. Et des promesses de don ont été faites…

Une première version d’un « plan d’action » devrait être présentée ce week-end à Hokkaido : aide aux petits agriculteurs en Afrique, levée des barrières commerciales, mesures de protection sociale.

Le G8 devrait être aussi l’occasion d’évaluer les promesses de dons annoncées à Rome :

  • 1,5 milliard de dollars de la part de la Banque de développement islamique (BID),
  • 1,2 milliard de dollars supplémentaires par rapport à ses prévisions du Programme alimentaire mondial (PAM),
  • 17 millions de dollars d’initiative d’urgence » de la FAO.

Aussi le Comité catholique contre la faim et pour le développement rappelle-t-il aux dirigeants des huit pays les plus riches du monde qu’ils doivent traduire en actes les engagements pris au Sommet de la FAO sur la crise alimentaire à Rome, le 5 juin 2008.

Les 8 pays les plus riches du monde auront-ils le courage politique de reconsidérer les orientations menées jusqu’à présent ?
Prendront-ils les décisions indispensables pour que leurs engagements ne restent pas lettre morte ?

En effet, pour développer leurs agricultures, les pays du Sud, en particulier les pays africains, doivent pouvoir intervenir sur leurs marchés agricoles et pouvoir les protéger.
Ces dispositions dépassent le cadre de la FAO. Elles nécessitent de :

  • consolider une gouvernance mondiale sur les questions agricoles et alimentaires.
  • réviser les règles du commerce mondial, fixées à l’OMC, fondées sur la seule libéralisation des échanges.
  • tourner la page des politiques d’ajustements structurels menées par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (BM et FMI).
  • associer systématiquement les sociétés civiles (ONG, organisations de producteurs…) aux prises de décisions et à la mise en œuvre des politiques.

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