Grèves de la faim des sans-papiers de Lille

Publié le 12.01.2013| Mis à jour le 08.12.2021

Pour une solution immédiate qui préserve la santé des personnes grévistes. Cela fait 70 jours que près de 40 personnes sans-­papiers poursuivent une grève de la faim pour obtenir que leur droit au séjour en France soit examiné ou réexaminé.


Inquiètes sur les très graves conséquences qui pourraient affecter la santé voire la vie de ces personnes, nos associations appellent chaque partie à trouver d’urgence une solution de sagesse et d’humanité.

Nos associations, témoins de la détresse et du désespoir de très nombreuses personnes en situation irrégulière, réaffirment leur aide et leur accompagnement fraternel à toutes celles qui souhaitent voir examiner avec bienveillance leur demande de droit au séjour. Pour autant, nos associations tiennent à rappeler leur extrême réserve devant l’utilisation de l’arme de la grève de la faim. Cette pratique, brutale et violente, met en danger la santé, l’intégrité, voire la vie des personnes grévistes lorsqu’elles en viennent à considérer que c’est leur ultime recours pour se faire entendre et reconnaître dans leurs droits.

Pourtant le dialogue et la négociation avec les pouvoirs publics ne semblent pas fermés, le préfet du Nord ayant exprimé en quelques jours plusieurs voies pour qu’un examen humain des situations de chaque personne soit effectué par ses services.

Inquiètes des conséquences sur la santé des personnes,

Nos associations appellent les personnes grévistes à penser d’abord à se préserver des séquelles et des accidents que la poursuite du mouvement risque à tout moment de provoquer.

Elles appellent les responsables du Collectif des Sans –Papiers de Lille à user de la confiance que les grévistes ont portée en eux afin que rien d’irréparable ne vienne frapper telle ou telle personne.

Elles estiment intéressantes les dernières propositions du préfet consistant à délivrer un récépissé de séjour aux personnes grévistes. Ce délai de séjour provisoire permettrait ainsi à ces personnes de reprendre une alimentation, de se rétablir, de recevoir les soins et le suivi médical dont elles ont besoin. Il leur permettrait aussi de voir leur situation administrative examinée avec humanité par la préfecture, dans des conditions de sérénité et avec le temps nécessaire à une étude attentive de tous les éléments à faire prévaloir.

Rien ne justifie de continuer à risquer l’accident grave : nos associations exhortent chacun à faire preuve de responsabilité et à choisir la voie du compromis.

EMMAÜS France, CCFD-Terre Solidaire, la CIMADE, Secours Catholique

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