Salman Khairalla, militant de « Save the Tigris », sur les vestiges du marais. © Roberta VALERIO / CCFD-Terre Solidaire
Irak : le long du Tigre, la jeunesse se mobilise
Florent Schaeffer, chargé de mission Moyen-Orient au CCFD-Terre Solidaire, attire notre attention sur la situation du fleuve Tigre, en Irak. La population est affectée par le partage inégal de l’eau, devenue une denrée rare à cause du réchauffement climatique. Avec lui, découvrons les enjeux de la campagne « Save the Tigris » portée par la jeunesse irakienne et soutenue par le CCFD-Terre Solidaire.
Le fleuve Tigre : écoulement d’une situation dramatique
Le fleuve Tigre prend sa source en Turquie, traverse la Syrie et l’Irak, avant de se déverser dans le Golfe Persique. Il est la source de vie de toute une région.
Mais en raison de fortes chaleurs qui soufflent sur le Moyen-Orient (jusqu’à 50°C l’été à Bagdad), les eaux du fleuve sont polluées et son débit est fortement diminué.
En plus des dérèglements climatiques, le Tigre est le théâtre, depuis les années 1960, de conflits géopolitiques et d’activités humaines dévastatrices qui ne cessent de le fragiliser.
L’Irak : pris au piège de l’accaparement de l’eau
L’eau du fleuve est devenue une denrée rare. Les pays qui le bordent retiennent la quantité dont ils ont besoin en construisant des barrages, aux dépens des autres populations.
L’Irak, situé en aval du fleuve, se retrouve pénalisé puisqu’il ne reste qu’un débit d’eau très faible sur son territoire.
« L’été dernier, à Bagdad, il était possible de traverser le Tigre à pied tellement l’eau était basse ! C’était du jamais-vu ! »>
Les répercussions sociales et environnementales impactent tout le pays, déjà fragilisé par 40 ans de guerres.
« Save the Tigris » : une campagne portée par la jeunesse irakienne
Au sud de l’Irak, le Tigre et l’Euphrate s’unissent et forment des marais, aujourd’hui réduits de 60 %.
Pour sauver leur environnement des destructions humaines, des jeunes irakiennes et irakiens lancent la campagne « Save the Tigris ».
Celle-ci vise :
– à protéger l’ écosystème unique des marais mésopotamiens
– à lutter contre les barrages régionaux qui empêchent un partage équitable de l’eau.
L’enjeu est de faire du fleuve une source de Paix et non de conflit.
En 2016, ces marais sont placés sous la protection de l’UNESCO. Une première victoire.
Pour aller plus loin :
Irak : les jeunes se battent pour sauver le fleuve Tigre (diaporama)
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