La Bolivie réagit à la directive européenne « retour »
Evo Morales, président de Bolivie, adresse une lettre à l’Union européenne sur la question des migrations.
Comme son ministre des affaires étrangères David Choquehuanca, Evo Morales est passé par le programme Nina. Soutenu de longue date par le Comité catholique contre la faim et pour le développement, ce programme a formé des générations de leaders paysans et indigènes boliviens. La lettre ouverte d’Evo Morales a été publiée le 9 juin en réaction au processus d’adoption de la « directive retour ». Ce texte sera soumis le mercredi 18 juin au Parlement européen. Il prévoit notamment l’enfermement des migrants « sans papier » jusqu’à 18 mois avant leur « éloignement ». Evo Morales souligne combien ce texte viole la Déclaration universelle des droits de l’homme, notamment l’article 13 : « 1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat. 2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. » Le président bolivien poursuit : « Si cette « directive retour » devait être approuvée, nous serions dans l’impossibilité éthique d’approfondir les négociations avec l’Union européenne et nous nous réservons le droit d’imposer aux citoyens européens les mêmes obligations de visas qui nous ont été imposées le 1er avril 2007, selon le principe diplomatique de réciprocité ». Rappelons que l’Union européenne souhaite signer avec la Communauté Andine des Nations -Bolivie, Colombie, Équateur, Pérou- un « Accord d’association ». Cet accord inclut un traité de libre-échange. Evo Morales conclut : « Au nom de la « protection juridique », on nous reproche notre processus de nationalisation de l’eau, du gaz et des télécommunications réalisés le Jour des travailleurs. Je demande, dans ce cas : où est la « sécurité juridique » pour nos femmes, adolescents, enfants et travailleurs qui recherchent un horizon meilleur en Europe ? » Lisez la lettre ouverte, en français Lisez la lettre ouverte, en espagnol Lisez la lettre ouverte, en anglaisDocuments joints
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