Les enjeux de la justice sociale dans la mondialisation

Publié le 01.04.2005

« En réalité, si la question sociale a acquis une dimension mondiale, c’est parce que l’exigence de justice ne peut être satisfaite qu’à cette échelle. Ignorer une telle exigence, ce serait courir le risque de faire naître la tentation d’une réponse violente de la part des victimes de l’injustice, comme cela se produit à l’origine de bien des guerres »

Sollicitudo Rei Socialis, 1987

« Sur le chemin de la conversion désirée (…) on peut déjà signaler, comme valeur positive et morale, la conscience croissante de l’interdépendance entre les hommes et les nations. (…) Quand l’interdépendance est ainsi reconnue, la réponse correspondante, comme attitude morale et sociale et comme vertu, est la solidarité. Celle-ci n’est pas un sentiment de compassion vague ou d’attendrissement superficiel pour les maux subis par tant d personnes proches ou lointaines. Au contraire, c’est la détermination ferme et persévérante de travailler pour le bien commun, c’est-à-dire pour le bien de tous et de chacun (…). Une telle détermination est fondée sur la ferme conviction que le développement intégral est entravé par le désir de profit et la soif de pouvoir dont on a parlé. Ces attitudes et ces structures de péché ne peuvent être vaincues –bien entendu avec l’aide de la grâce divine- que par une attitude diamétralement opposée : se dépenser pour le bien du prochain en étant prêt, au sens évangélique du terme, à se perdre pour l’autre au lieu de l’exploiter, et à le servir au lieu de l’opprimer à son propre profit »

Sollicitudo Rei Socialis, 1987

« Dépassant les impérialismes de tout genre et la volonté de préserver leur hégémonie, les nations les plus puissantes et les plus riches doivent avoir conscience de leur responsabilité morale à l’égard des autres, afin que s’instaure un véritable système international régi par le principe d’égalité de tous les peuples et par le respect indispensable de leurs différences légitimes. Les pays économiquement les plus faibles, ou restant aux limites de la survie, doivent être mis en mesure, avec l’assistance des autres peuples et de la communauté internationale, de donner, eux aussi, une contribution au bien commun grâce aux trésors de leur humanité et de leur culture, qui autrement seraient perdus à jamais »

Sollicitudo Rei Socialis, 1987

« Le bien commun exige donc le respect et la promotion de la personne et de ses droits fondamentaux, de même que, dans une perspective universelle, le respect et la promotion des droits des Nations. Le Concile Vatican II déclare à ce sujet : « De l’interdépendance toujours plus étroite qui peu à peu s’étend au monde entier il résulte que le bien commun […] prend aujourd’hui une dimension de plus en plus universelle et que, par conséquent, il comporte des droits et des devoirs qui regardent tout le genre humain. Tout groupe doit donc tenir compte des besoins et des légitimes aspirations des autres groupes, bien mieux, du bien commun de toute la famille humaine ». Le bien de l’humanité entière, et cela vaut également pour les générations futures, requiert une vraie coopération internationale, à laquelle chaque Nation doit apporter son concours »

Message pour la Journée mondiale de la Paix, 1er janvier 2005

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