Les fondements théologiques

Publié le 09.10.2007

Les opprimés au cœur
L’engagement social des catholiques latino-américains a été porté par une réflexion théologique originale.

• Elle s’appuie sur le renouveau de Vatican II : conception de l’Eglise « peuple de Dieu », stimulation de la recherche théologique, promotion du rôle des laïcs, renouvellement de l’enseignement social de l’Eglise par l’encyclique Populorum Progressio de Paul VI…

• Cette réflexion est le fruit de la pratique des communautés de base en Amérique Latine. Elle part de leur réalité sociale (pauvreté et oppression) pour l’éclairer à la lumière de la Bible, « Livre de vie ».

• Les opprimés sont mis au centre de la réflexion, en tant qu’acteurs de leur propre histoire dans une perspective de libération.

• La figure du Christ pauvre et sauveur y tient une place centrale.

Théologie de la libération
Le thème de la libération apparaît dès l’assemblée épiscopale de Medellin.

• « Le Christ notre sauveur n’a pas seulement aimé les autres (…). Il a vécu dans la pauvreté. Il a centré sa mission sur l’annonce aux pauvres de leur libération. Il a fondé son Eglise comme signe de pauvreté parmi les hommes »
Document « La pauvreté de l’Eglise »

• « Pour l’Eglise, le défi était celui-ci : comment dire à des gens pauvres “Dieu vous aime” ? Comment annoncer l’Evangile en partant de la souffrance et de l’espérance des pauvres ? Comment bien parler de la résurrection de Jésus-Christ –donc de la victoire sur la mort– si l’on n’a pas conscience de la mort prématurée de nos peuples ? »
Gustavo Gutiérrez, l’un des pères de la théologie de la libération

• C’est une théologie de l’espérance pour laquelle « l’espérance chrétienne n’est pas l’optimisme qui regarde au-delà de la mort, au-delà de l’injustice et de l’oppression, mais une espérance contre la mort, contre l’injustice et l’oppression »
Jon Sobrino

« Une théologie nécessaire »

Des théologiens de la libération ont été sanctionnés par les autorités du Vatican, au début des années 1980, par crainte de dérives marxistes. Mais la théologie de la libération n’a jamais été condamnée en tant que telle.
Selon le pape Jean-Paul II, elle reste « non seulement opportune, mais utile et nécessaire » et « représente une nouvelle phase dans la tradition de la pensée théologique » (Lettre aux évêques brésiliens, 1986).

Option préférentielle et évangélique pour les pauvres

Le 13 mai 2007, dans le sanctuaire d’Aparécida, en ouverture de la Conférence générale de l’épiscopat latino-américain (Celam), le pape Benoît XVI a affirmé que « les peuples latino-américains et des Caraïbes ont droit à une vie épanouie, étant fils de Dieu, avec des conditions plus humaines : libres des menaces de la faim et de toute forme de violence. »

En rappelant que « l’option pour les pauvres est implicite » dans la foi chrétienne, Benoît XVI à invité tous les hommes à « supprimer les inégalités sociales graves et les différences considérables dans l’accès aux biens. »

Le 31 mai, en conclusion de leurs travaux, les évêques latino-américains ont réaffirmé leur « option préférentielle et évangélique en faveur des pauvres », en s’engageant « à défendre les plus faibles » avec la volonté « de favoriser un développement humain et durable basé sur une distribution équitable de la richesse et sur la communion des biens entre tous les peuples. »

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