Les partenaires du CCFD-Terre Solidaire témoignent

Publié le 01.05.2006| Mis à jour le 08.12.2021

Le racket des tours opérateurs
« Les chiffonniers du Caire représentent une communauté de 2000 personnes qui ramassent 1000 tonnes de déchets par jour. 80 % de ces déchets sont recyclés. Notre association travaille avec les femmes. Elles sont doublement marginalisées. Parce qu’appartenant à cette communauté et parce que s’occupant du tri, elles ne sortent pas de chez elle. Nous les avons encouragées a développé un artisanat qui va du patchwork au papier recyclé et que nous cherchons à écouler auprès des touristes. C’est loin d’être simple. Certes le ministère du tourisme a créé un centre d’artisanat pour encourager la commercialisation des produits locaux, mais les tours opérateurs exigent une marge de 40 à 50 %. Avec de tels taux, c’est impossible de s’en sortir ».
Nicole Assad, représentante d’APE, Association pour la Promotion de l’Environnement. Egypte.

Quand la population locale s’exaspère
« Le tourisme de masse qui s’est exercé dans l’Oasis de Ghardaïa a fini par exaspérer la population locale. Se sentant bafoués dans son identité, elle s’est fermée à tout dialogue avec ceux qu’elle considérait exclusivement comme des envahisseurs. Avec l’amélioration du climat politique qui se précise depuis 2000, le tourisme revient à l’ordre du jour. Or si un tourisme respectueux exige une sensibilisation des voyageurs à la diversité des cultures, il passe également par une préparation des personnes qui reçoivent. Elles aussi ont leurs préjugés, et ont besoin d’une aide pour déchiffrer le comportement de ceux qu’elles accueillent »
Salah Baali, président d’APEB, Association pour la Protection de l’Environnement de Beni Isguen. Algérie.

Mettre fin au face à face Nord-Sud
« Il est temps de mettre fin à la distinction établie entre le nord – qui serait l’unique pourvoyeur en touristes – et le Sud ou l’Est, considérés uniquement sous l’angle des prestataires de services. Or un début de demande touristique émerge au Sud comme à l’Est. Il convient de s’en saisir et d’encourager ces nouvelles populations désireuses de voyager à opter pour un tourisme responsable. Favoriser le tourisme intra-régionnal constitue, par ailleurs, une réponse à la demande très volatile des touristes du Nord. La peur de la montée des intégristes stigmatisant les pays musulmans, n’a pas dissuadé les Marocains ou les Egyptiens de voyager dans leur région ».
Hedi ben Salam représentant d’ASOC, Association de Sauvegarde de l’Oasis de Chenini. Tunisie

Réhabiliter la réputation d’une population
« Notre association a établi un partenariat avec une agence développant l’écotourisme dans une zone préservée du Nord Est du Liban. Outre le fait d’assurer un complément de revenus aux tribus peuplant cette région, notre ambition est de réhabiliter leur réputation. Les Libanais des villes s’en sont fait une image caricaturale de trafiquants de hashich qu’il faut absolument déconstruire. L’expérience commence à porter ses fruits ».
Ismaïl Chahine, représentant de MADA, association de développement locale et de préservation de l’environnement. Liban

Transmission de la mémoire orale et des traditions
« Notre association soutient le développement local des 21 villages du cercle d’Imilchil, dans la vallée de l’Assif Melloul au Maroc. Encourager les populations à mettre en place des offres touristiques, conçues comme une source de revenus supplémentaire et n’entravant pas les travaux agricoles, et l’un des nombreux volets de notre activité. Cet accueil de touristes, que nous voulons fondé sur l’échange, a permis de réactiver une mémoire orale et des traditions qui étaient en train de disparaître. Exemples parmi d’autres : les vieux du village d’Imilchil ont été sollicités pour clarifier une légende relative aux deux lacs qui font la notoriété de la région. Des cuisinières de talent ont transmis leurs recettes aux familles faisant de l’hébergement… ».
Omar Chiban, président d’ADRAR, association de développement local.Maroc

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