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Les Philippins ont besoin de soutien et de solidarité

Publié le 08.12.2013| Mis à jour le 08.12.2021

Haiyan est le 25ème typhon qui s’abat sur les Philippines depuis le début de l’année et le plus violent depuis 1911. Le CCFD-Terre Solidaire exprime sa solidarité et son soutien auprès de la population durement éprouvée.

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don_phil.gif Paris, le 9 décembre 2013 Lingkod Katribu lance un appel pour une aide humanitaire collective et une restauration de l’assistance envers les populations indigènes touchées par le Typhon (Haiyan) dans le sud de Louzon et Visayas aux Philippines LINGKOD KATRIBU, TULONG SA KATUTUBO (Soutenez nos tribus, Aidez nos populations indigènes) est une campagne d’aide humanitaire lancé en 2004 par KAMP (collectif national d’organisations de populations indigènes, partenaire du CCFD-Terre Solidaire). Il s’agit de mettre en place un mécanisme d’intervention destiné à subvenir aux besoins des populations indigènes en cas de catastrophe. Le but est de mobiliser des moyens financiers, matériels et humains, ainsi que toute sorte de soutien venant soit d’avocats, d’organisations internationales ou de particuliers. Voici les dernières nouvelles fournies par Lingkod Katribu en fonction des localités, des organisations partenaires locales et de leur réseau de soutien, un mois après le passage du typhon qui a touché le centre des Philippines : Palawan Il y eu deux opérations humanitaires de distribution dans les zones de Dillan, de Lajala, de Banuang Daan, de Tagumpay, de Marcilla et de Palawan. Au total, 1010 familles (soit 7 206 individus) de populations indigènes ont reçu des paquetages de secours. Une autre opération humanitaire de distribution sera menée la semaine prochaine dans la ville de Busuanga. La prochaine étape de l’aide humanitaire sera centrée sur la rénovation de l’habitat et l’apport de moyens de subsistance pour 1300 autres familles. Mindoro Il y a eu deux opérations humanitaires de distribution dans les régions orientale et occidentale de Mindoro. Le rétablissement des moyens de subsistance, de restauration des écoles et des maisons pour 2000 familles sont sur le point de commencer. Panay philippines.jpgDans cette zone, également deux opérations humanitaires de distribution incluant des paquetages de nourriture et des abris temporaires pour des familles de populations indigènes. Au moins 284 familles ont pu recevoir des matériaux pour construire des abris temporaires pouvant être utilisés sur une période de 2 à 3 mois. Le 21 novembre, les populations indigènes ainsi que les paysans et d’autres acteurs venant de secteurs marginaux ont fait pression pour obtenir un dialogue avec le gouvernement local. Le gouverneur de Capiz a ensuite promis de fournir des paquetages de secours pour 1000 familles. Alors qu’il y a encore des opérations d’aide humanitaire de distribution, des projets sont en cours pour la rénovation des maisons et l’apport de moyens de subsistance pour au moins 1000 familles. En reconstruisant nos vies, nous reconstruisons nos communautés Au-delà du sauvetage et des opérations de secours et des centres d’évacuation, la lourde tâche de reconstruction se situe à l’intérieur des communautés en tant que telles. Les peuples autochtones durement touchés par Haiyn ne sont pas de simples «victimes», mais bien des survivants aux capacités multiples. Paris, le 22 novembre 2013 kasapi.jpgAux amis et défenseurs des Populations Indigènes, KASAPI (Coalition Nationale des Populations Indigènes des Philippines), partenaire du CCFD-Terre Solidaire et présent à la Conférence de Varsovie en Pologne sur le Changement Climatique, lance un appel d’urgence. L’Association Philippine pour le Développement Interculturel (PAFID) et KASAPI travaillent avec les Tagbanua de l’île de Coron depuis des années. Grâce à l’intervention de ces deux organisations, il a été officiellement reconnu que les premiers domaines ancestraux (terre et eau) appartenaient bien à la communauté indigène. Ce sont également les seules organisations à avoir mené à bien la gestion de la biodiversité sur l’île : un état des lieux, un inventaire des ressources et une documentation ont été réalisés de manière participative, dans le but de protéger les Zones Préservées de la Communauté Indigène (ICCAs) de l’île, aujourd’hui dévastée. Dernières photos de notre partenaire Kaagapay Paris, le 18 novembre 2013 Une semaine après le typhon nos partenaires se mobilisent Plus d’une semaine que le typhon le plus dévastateur a touché la moitié des Philippines. Les familles recherchent encore leurs proches. Plus de 12 000 personnes sont portées disparues. Au total 350 000 foyers ont été touchés. Contrairement à d’autres pays comme le Vietnam où les pertes humaines sont minimes, aux Philippines la puissance du typhon a été sous-estimée aussi bien par les autorités que par la population. C’est la raison principale qui explique l’importance des pertes humaines. Le bilan s’alourdit de jour en jour, les chiffres de l’ONU et du gouvernement se contredisent car ce dernier attend d’identifier les victimes avant de les comptabiliser. L’armée a été dépêchée sur place pour mettre fin aux pillages et sécuriser les camps de survivants. Dans ce chaos où les pouvoirs publics restent impuissants, deux partenaires du CCFD-Terre Solidaire sont fortement mobilisés. Ils sont impliqués dans des actions de développement pour porter secours aux communautés avec lesquelles elles travaillent depuis plusieurs années. KAMP est une coalition nationale qui regroupe des organisations indigènes réparties dans tout le pays. Elle apporte un soutien technique et financier à ses membres directement touchés. L’organisation Lingkod Katribu (essentiellement constituée de jeunes indigènes sur l’île de PANAY) vient en aide à plus de 3 500 foyers en participant aux distributions de produits de premières nécessités (produits alimentaires et sanitaires, couvertures, eau potable,…). Après les réponses d’urgence, Lingkod Katribu entamera une phase de reconstruction des maisons et des infrastructures. Les populations indigènes sont les plus vulnérables ; retranchées dans les parties les plus inaccessibles du territoire où les conditions de vie sont assez difficiles en temps normal (pas d’eau courante, ni d’électricité). Les conséquences d’un tel typhon dans ces communautés sont le plus souvent l’explosion de foyers infectieux. IRDF travaille quant à lui auprès des populations rurales (pêcheurs, agriculteurs et indigènes) afin d’améliorer leurs conditions. IRDF a établi une base d’urgence improvisée à Sorsogon, province située à 300 km de l’île Leyte est la plus touchée. IRDF est aussi impliqué depuis plus de deux ans dans le renforcement des capacités des villageois face aux catastrophes naturelles. Il organise des équipes de volontaires afin d’acheminer l’aide et intervient simultanément sur les trois îles : Panay, Samar et Leyte. Il aide directement quelque 1 200 familles. Nos partenaires jouent ainsi un rôle important de relai en identifiant les besoins urgents, en organisant des équipes de premiers secours et en centralisant les ressources.

Paris, le 12 novembre 2013

Selon les chiffres du gouvernement le nombre de victimes s’élève à plus de 1 800 morts. Alors que dans la ville de Tacloban (ville la plus peuplée de l’île de Leyte) les cadavres se comptent par milliers. 12 000 personnes sont portées disparues et les rescapés n’ont pas accès ni à l’eau potable, ni à la nourriture et encore moins aux systèmes de soins. Les opérations de sauvetage sont difficiles alors que les routes, les aéroports et les ponts ont été détruits. Malgré un contexte difficile, l’armée entreprend des opérations d’aide d’urgence. Elle peine cependant à rétablir l’ordre alors que les populations pillent les maisons et les magasins à la recherche de vivres et de couvertures. Ce typhon qui a entrainé d’ores et déjà le déplacement de plus d’un demi-million d’habitants, va affecter indirectement la vie de plus de 10 millions de Philippins. Les pêcheurs et les agriculteurs de l’archipel dont l’accès est rendu difficile ne peuvent qu’attendre impuissants l’arrivée des secours. Les risques de maladies infectieuses (Dysenterie, choléra) dues au manque d’accès à l’eau potable sont les principales causes de décès qui pourraient encore alourdir le bilan dans les prochains jours. Bien que le gouvernement ait été alerté de la puissance du typhon, les mesures ont été insuffisantes à cause du manque de moyen. Par conséquent peu de villages ont été évacués. Encore une fois c’est la corruption endémique des politiques qui est pointée du doigt. Déjà les médias internationaux tentent de chiffrer les pertes économiques du pays alors que les familles n’ont pas encore enterrés leurs morts. Aux Philippines, la société civile est particulièrement active. Elle se mobilise sur internet grâce à un réseau d’information (Digital Humanitarian Network) où tous les habitants peuvent contacter les secours, témoigner, donner des informations en temps réels à partir de leur téléphone portable. C’est pourquoi, le rétablissement des voies de communication est prioritaire pour acheminer au mieux l’aide internationale. IRDF (Integrated Rural Development Foundation), partenaire du CCFD-Terre Solidaire basé à Sorsongon (soit à 400 km de la zone la plus touchée) va mener en lien avec d’autres plateformes des actions afin d’acheminer des vivres et du matériel aux habitants des zones les plus sinistrées. C’est dans ce contexte qu’IRDF propose depuis 2010 aux élus locaux et aux chefs de village des formations pour réduire l’impact des catastrophes naturelles sur les communautés les plus vulnérables.

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