Les procédures en cours

Publié le 03.06.2009| Mis à jour le 10.09.2021

République démocratique du Congo

« Le léopard de Kinshasa » fut président – Maréchal du Zaïre de 1965 à 1997. Ce dictateur sanguinaire, arrivé au pouvoir par la force et avec le soutien occidental, fut un des hommes les plus riches du monde, constituant sa fortune sur le dos du peuple congolais. En 1984, le FMI et le Trésor américain estimaient sa fortune à plus de 4 milliards $, soit davantage que la dette du pays à l’époque. À sa mort en septembre 1997, Transparency International, l’UNODC et d’autres analystes s’accordent sur une fortune estimée entre 5 et 6 milliards $, même si certains évoquent même le chiffre de 8 milliards $…

Pakistan

Benazir Bhutto fut Première ministre du Pakistan de 1988 à 1996. Avec son mari Asif Ali Zardari, elle aurait détourné des centaines de millions, voire des milliards $, selon les différentes estimations. Pour R. Baker, 3 milliards $ auraient été détournés et blanchis. Le couple possédait des centaines de propriétés, des douzaines de sociétés et moult comptes bancaires…

Chili

Augusto Pinochet a instauré pendant plus de dix sept années une dictature militaire au Chili (1973-1990). Ensuite, il reste commandant en chef de l’armée chilienne jusqu’en 1998 et sénateur à vie. Plusieurs procédures ont été tentées en Espagne et au Chili pour le faire condamner pour crimes contre l’humanité…

Liberia

Charles Taylor fut l’un des principaux protagonistes dans la guerre civile qui secoua le Liberia de 1989 à 1996, qui entraîna la chute de l’ancien président libérien Samuel Doe. Il participa également à la guerre civile au Sierra Leone au début des années 90. Il est tristement célèbre, avec les troupes du NPFL au Liberia et du RUF en Sierra Leone, pour avoir utilisé des châtiments particulièrement cruels, dont l’amputation des bras, comme tactique de guerre… Kazakhstan Noursoultan Nazarbaev est le président du Kazakhstan depuis 1991. Selon un rapport de l’ONG britannique Global Witness, plus d’un milliard de dollars de pots-de-vin auraient été versés au président Nazarbaev et à son entourage par les sociétés Mobil Oil, Amoco, Chevron Texaco et Philips Petroleum…

Kenya

Daniel Arap Moi dirigea le Kenya du 22 août 1978 à décembre 2002, où il perdit les élections présidentielles. Durant ces 23 années de pouvoir, il met en place un régime dictatorial et corrompu qui pillera, selon la Commission anti-corruption créée à sa chute par le nouveau président Kibaki, 3 milliards $ (9% du PNB du Kenya en 2004 !). L’ONG Transparency International, elle, parle de plus de 600 millions $ détournés, tandis que le rapport du détective Jules Kroll estime qu’Arap Moi a détourné deux milliards de dollars des caisses de l’État…

Indonésie

Le magazine Forbes estime la richesse de la famille Suharto à 4 milliards de $, dans sa liste des personnes les plus riches du monde du 6 juillet 1998. L’ONG Transparency International l’évalue entre 15 et 35 milliards de dollars. Selon certaines sources, la fortune familiale pourrait même approcher les 40 milliards de dollars, ce qu’ont dénoncé comme « sans fondement » les avocats de la famille…

Iran

Mohammed Reza Pahlavi, le Shah d’Iran de 1941 à 1979, aurait détourné, selon l’UNODC, plus de 35 milliards $. Au moment de sa chute, la lutte contre la corruption n’était pas un enjeu majeur des relations internationales. Les pays occidentaux n’ont ainsi pas fait grand-chose pour récupérer et restituer la fortune à l’Iran…

Argentine

Carlos Menem, président élu de l’Argentine de 1989 à 1999, aurait reçu 10 millions $ placés sur un compte suisse pour avoir gardé le silence sur l’attentat du centre juif Amia en Argentine par les Iraniens. À la suite d’une commission rogatoire internationale, les autorités judiciaires suisses ont enquêté sur la présence de comptes bancaires appartenant à l’ancien président mais selon l’Office fédéral de la Justice rien n’aurait été trouvé…

Serbie

Président de la Yougoslavie puis de la Serbie de 1989 à 2000, Slobodan Milosevic aurait détourné plus d’un milliard $, selon Transparency International. À la demande du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), le 23 juin 1999, les valeurs mobilières et immobilières ainsi que les comptes de l’ancien dictateur sont saisis, en Suisse et ailleurs. En 2002, le TPIY publie un rapport édifiant sur les réseaux financiers de l’ancien président pour contourner les sanctions internationales et financer une partie de l’économie de guerre. Mladan Dinkic, ancien gouverneur de la Banque centrale yougoslave, estime à 4 milliards de dollars l’ensemble de l’argent détourné des caisses de l’État par Slobodan Milosevic et les siens jusqu’au renversement du régime en octobre 2000…

Zimbabwe

Robert Mugabe sera en 1980 le premier dirigeant du Zimbabwe indépendant. D’abord Premier ministre, il avouera dès 1982 que son régime a recours à la torture. En 1987, le poste de Premier ministre disparaît et Mugabe devient président de la République. Il instaure un régime de parti unique. Quand il arrive au pouvoir, 70% des terres arables appartiennent à 4 000 fermiers blancs. Quelques milliers d’hectares sont d’abord redistribués pacifiquement à des partisans du régime, jusqu’à ce qu’en 1999, Mugabe commence à faire exproprier par la force…

Gabon

Au cœur du Golfe de Guinée, un petit État pétrolier de 1,3 mil- lion d’habitants : le Gabon. À sa tête, de 1967 à 2009 : Omar Bongo Ondimba. Alors que le Gabon exporte plus de 13 millions de tonnes de pétrole brut par an, Joseph Hanlon estime la dette contractée par le régime d’Omar Bongo, toujours au pouvoir, à 4 milliards $. Le dictateur gabonais confondant allégrement budget de l’État et revenus personnels, ce chiffre donne une idée de l’enrichissement colossal du clan Bongo, après 41 ans de mainmise sur le pouvoir gabonais. Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema est à la tête de la Guinée équatoriale depuis 1979, où il a installé un véritable régime autoritaire. En mars 2004, Le Monde faisait de ce pays la « caricature d’une kleptocratie familiale ». En effet, la fortune amassée par le clan Obiang en Guinée équatoriale est estimée entre 500 et 700 millions $, alors même qu’il est toujours au pouvoir… Congo Brazzaville Denis Sassou Nguesso est de retour au pou- voir au Congo-Brazzaville depuis 1997, à la suite d’un coup d’État et d’une guerre civile meurtrière. Il avait déjà dirigé de façon très musclée le Congo Brazzaville de février 1979 à août 1992. En 1991, la conférence nationale souveraine du Congo Brazzaville imputait 3 000 assassinats à sa première dictature. Durant l’été 1997, puis en 1998-1999, l’ancien dictateur revient et se maintient au pouvoir par les armes, n’hésitant pas à lancer contre les civils ses milices, les Cobras, qui auront recours à des méthodes criminelles… Les procédures en cours

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