Nicolas Sarkozy doit demander des explications sur la mort de Bruno Jacquet Ossebi.

Publié le 25.03.2009| Mis à jour le 09.09.2021
25 mars 2009 A l’occasion du déplacement de Nicolas Sarkozy au Congo Brazzaville, les associations Sherpa, Survie, le Secours Catholique-Caritas France, Transparence International France, le CCFD-Terre Solidaire, l’ACAT et le Centre de Protection des Journalistes souhaiteraient adresser le message suivant au président de la République: Congo-Brazzaville – Biens mal acquis : N. Sarkozy doit demander des explications sur la mort de Bruno Jacquet Ossebi Trop de coïncidences. Le 21 janvier 2009, Bruno Jacquet Ossebi, journaliste franco-congolais qui dénonçait de longue date le régime de Denis Sassou Nguesso1, a vu sa femme et les deux enfants de 9 et 11 ans de celle-ci disparaître dans l’incendie de son domicile. Lui-même, brûlé au second degré mais dont le diagnostic vital semblait positif, est mort dans la nuit du 1er au 2 février à Brazzaville alors que son rapatriement à Paris, demandé par la France, était prévu le lendemain2. Le même 21 janvier, à Saint-Ay (région d’Orléans), un incendie a ravagé le pavillon d’un autre militant Congolais, Benjamin Toungamani, sans faire de victime. Outre leur attache commune avec le Congo, Benjamin Toungamani et Bruno Jacquet Ossebi3 ont tous deux affiché une détermination sans faille à voir aboutir la plainte pour recel de détournement de fonds publics déposée en France le 2 décembre dernier contre trois chefs d’Etat africains, dont Monsieur Denis Sassou Nguesso, ainsi que les membres de leur entourage. Après des mois d’investissement, Benjamin Toungamani avait dû renoncer à se constituer partie civile par crainte de représailles à l’encontre de sa famille. Quant à Bruno Jacquet Ossebi, dés le lendemain de la plainte du 2 décembre, il avait sollicité l’association Sherpa à plusieurs reprises afin de savoir de quelle manière il lui serait possible de rejoindre la procédure.   Les associations sont extrêmement préoccupées par les circonstances de sa disparition et par le silence qui entoure cette affaire. Elles dénoncent le contexte de répression qui sévit au Congo-Brazzaville à l’encontre des acteurs de la société civile. Elles appellent en outre Nicolas Sarkozy pour qu’il exige, lors de sa visite au Congo-Brazzaville, que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Contacts : Association Sherpa : Maître Bourdon Maud Perdriel-Vaissière CCFD-Terre solidaire : Jean Merckaert Téléchargez le communiqué de presse (pdf)

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