Orange : la polémique élude le vrai problème
Nos organisations*, signataires du rapport intitulé « Les liaisons dangereuses d’Orange dans le Territoire palestinien occupé », dénoncent le recul du groupe Orange, face aux pressions inacceptables exercées par le gouvernement israélien, au sujet de sa volonté de rupture de contrat avec l’opérateur israélien Partner, présent dans les colonies illégales. Nous déplorons qu’Orange ne reconnaisse pas publiquement et explicitement les risques auxquels s’expose le groupe, en contribuant indirectement à des violations du droit international à travers sa relation d’affaires avec Partner.
La polémique actuelle suscitée par les déclarations du PDG d’Orange lors de sa conférence de presse du Caire du 3 juin 2015 est regrettable en ce sens qu’elle fait fi du problème principal : l’illégalité des colonies israéliennes et le respect du droit international.
Nos organisations rappellent que les entreprises françaises doivent, partout où elles opèrent, respecter les droits humains, et en cas de conflit armé comme c’est le cas dans le Territoire palestinien occupé (TPO), se conformer au droit international humanitaire. Ainsi, elles doivent veiller à ne pas contribuer directement ou indirectement au maintien des colonies israéliennes dans le TPO, reconnues illégales en droit international et impliquant de nombreuses violations des droits humains.
Nous déplorons par ailleurs vivement le manque de soutien de l’État français à une entreprise dont il est le principal actionnaire, et l’absence d’affirmation explicite – dans le communiqué du MAE du 5 juin dernier- de la volonté de l’État français de s’assurer que les entreprises françaises ne contribuent pas directement ou indirectement au maintien des colonies illégales.
Conformément à ses obligations internationales en matière de droits humains, à sa politique extérieure au sujet du TPO, et à l’avis publié sur le site internet du Ministère des affaires étrangères le 24 juin 2014, l’État français doit immédiatement interpeller Orange au sujet de sa relation d’affaires avec Partner.
La France a, à maintes reprises, condamné la colonisation israélienne et s’est publiquement prononcé au sujet de l’illégalité, en droit international, des colonies implantées dans le TPO. Nous appelons le gouvernement à être cohérent et à renforcer son soutien aux entreprises françaises pour qu’elles cessent toute activité dans des colonies dont il souligne l’illégalité avec la communauté internationale toute entière, à l’exception de la puissance occupante.
Contacts presse :
FIDH: Arthur Manet (French, English, Spanish), press@fidh.org, +33 6 72 28 42 94 (Paris) – et Lucie Kroening (French, English, German, Arabic) +33 6 48 05 91 57 (Paris)
CCFD-Terre Solidaire : Karine Appy, k.appy@ccfd-terresolidaire.org, 06 66 12 33 02
Association France Palestine Solidarité : presse@france-palestine.org, 01 43 72 15 79
Confédération Générale du Travail (CGT) : Cathy Bruno-Capvert, presse@cgt.fr, 06 80 62 02 74
Ligue des droits de l’Homme (LDH) : Feriel Saadni, feriel.saadni@ldh-france.org, 01 56 55 51 08
Union Syndicale Solidaires : Christian Pigeon, pigeon@sudptt.fr, 06 82 80 36 65
Note aux rédactions
*Les organisations auteures du rapport sont : FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme), CCFD-Terre Solidaire, Al Haq, Association France Palestine Solidarité, Confédération Générale du Travail (CGT), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Union Syndicale Solidaires
Le rapport est disponible en français et en anglais.
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