Palestine, dépasser le désespoir et l’impuissance

TRIBUNE – De retour d’un voyage organisé par TC « à la rencontre de la société civile palestinienne », le président du CCFD-Terre solidaire, Guy Aurenche, insiste sur le rôle des citoyens français pour que la paix progresse.

En Palestine, la situation est désespérée. Sauf si nous décidons de faire alliance avec les hommes et les femmes, telles ces membres d’une coopérative près de Tulkarem (dans les Territoires occupés, en Cisjordanie).

Soutenue par l’association palestinienne Acad, elle réunit près de quarante femmes qui s’entraident pour monter des petits commerces ou des activités artisanales. Elles ont décidé de s’unir face aux difficultés de la vie quotidienne, de l’éducation des enfants, des obstacles qui les empêchent d’acquérir une place d’égal à égal avec les hommes.

Accompagnées par la Sidi, elles bénéficient de micro-crédits qu’elles utilisent pour des projets commerciaux. En soutenant des associations locales qui ne renoncent pas, nous repoussons le désespoir.

Sauf si nous entendons l’appel de nos interlocuteurs palestiniens à intervenir pour que l’Europe pèse enfin sur les décideurs israéliens et palestiniens. Pourquoi tant de frilosité ? Nos pays accordent des subventions à l’Autorité palestinienne mais elles ne servent qu’à compenser les effets dévastateurs de l’occupation israélienne.

Quand les infrastructures construites avec les aides européennes ne sont pas tout simplement détruites par l’armée israélienne. Que l’Europe dénonce vraiment, et unanimement, l’illégalité de l’occu­pation des Territoires palestiniens et de l’expan­sion des colonies. En intervenant auprès des élus locaux, du gouvernement français et des responsables européens, nous donnons une chance à la paix.

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