Palestine/Israël : appel européen à soutenir le droit au boycott

Publié le 27.05.2016| Mis à jour le 08.12.2021

Pour défendre la droit au boycott des produits des colonies israéliennes et dire stop à la criminalisation du mouvement Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS), la coordination européenne des comités et associations pour la Palestine (CECP) a lancé en mai 2016 une pétition, signée par le CCFD-Terre Solidaire, pour appeler l’Union européenne à réagir.


Les différentes campagnes de dénonciation de la politique israélienne de colonisation, qu’elles soient menées par des ONG telle le CCFD-Terre Solidaire sur une ligne légaliste ou menée dans le cadre du BDS, marquent des points au niveau international : publication de « lignes directrices » pour un étiquetage correct des produits issus des colonies, avis aux entreprises, fin du partenariat Orange-Partner, désinvestissement de nombreuses entreprises internationales des colonies, désinvestissement de fonds de pensions, motions universitaires, syndicales en faveur du BDS.

Face à cette pression, la campagne de criminalisation des acteurs des sociétés civiles s’intensifie. En Palestine et en Israël tout d’abord où de nombreuses associations font l’objet d’attaques qui s’expriment dans les discours, dans des propositions de lois et dans des attaques physiques et verbales à l’égard de militants.
En parallèle, en Europe, de nombreux représentants politiques reprennent la position israélienne pour condamner le BDS. Ainsi, la Cour Suprême française a maintenu la condamnation des militants qui appelaient au boycott des produits israéliens. Et le gouvernement britannique a ratifié une nouvelle série de lois qui empêchent les conseils locaux et autres institutions publiques, y compris les universités, d’opter pour des achats publics et des investissements sur la base de critères éthiques.

Partout dans le monde, les militants non violents appartenant à la société civile sont ainsi menacés !

Pétition de la CECP signée par le CCFD-Terre Solidaire

« Monsieur le Président — M.Juncker, Président de la Commission européenne Mme la Directrice générale — Mme Astola, Directrice générale de la Direction générale de la justice et des consommateurs

Nous, citoyens européens, sommes alarmés de constater que divers gouvernements européens continuent sans relâche de criminaliser le militantisme politique contre les violations israéliennes du droit international. Le ministre des Renseignements Yisrael Katz est allé jusqu’à déclarer lors de la plus large conférence israélienne anti-BDS, tenue à Jérusalem le 28 mars, qu’Israël devrait procéder à des « éliminations ciblées » des « leaders » du mouvement BDS, avec l’aide des services secrets israéliens. L’ambassadeur européen en Israël en a été témoin, puisqu’il était présent à cette conférence, aux côtés de porte-parole des colons. Cela ne peut que nous inquiéter que des ministres d’Etat, d’où qu’ils soient, se permettent de menacer publiquement de mort des défenseurs pacifiques des droits de l’Homme !

Nous souhaitons vous exprimer notre plus vive indignation devant une telle incitation au meurtre et à de telles atteintes à nos droits fondamentaux. Nous voudrions également nous assurer que vous veillerez à faire respecter notre droit fondamental en tant que citoyens européens à pouvoir librement exprimer notre soutien au peuple palestinien et/ou aux autres peuples qui luttent eux aussi pour leurs droits fondamentaux.

Par ailleurs, nous voudrions vous rappeler la déclaration de la ministre des Affaires étrangères suédoise, dans laquelle elle a formellement réaffirmé les principes démocratiques en précisant que BDS « est un mouvement de la société civile » et que « les gouvernements ne devraient pas intervenir dans les opinions de la société civile ».

Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques stipule que nul ne peut être inquiété pour ses opinions et que toute personne a droit à la liberté d’expression. Ces droits sont interdépendants et sont au fondement d’autres droits, en ce compris le droit de s’associer librement et le droit de réunion pacifique. En conséquence, le Conseil des droits de l’Homme a réaffirmé que l’expression d’une opinion ne devrait pas être criminalisé.

L’Union européenne doit tenir ses engagements légaux, en ce compris en défendant les individus, groupes et institutions impliqués dans le mouvement BDS qui sont confrontés à des attaques illégitimes. De plus, l’Union européenne se doit de rendre Israël responsable pour ses violations du droit international.

Nous, citoyens européens, croyons fermement que vous avez un rôle primordial à jouer au sein de la Commission européenne. C’est pourquoi nous faisons appel à vous pour introduire des lignes directrices garantissant la liberté de parole et le droit de boycott. Nous vous prions instamment de mobiliser tout autre moyen à votre disposition pour soutenir les citoyens européens dans leur lutte pour le respect des droits de l’Homme les plus fondamentaux.

Respectueusement, »

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