Philippe : l’espoir au cœur de son combat pour une justice climatique
Bénévole depuis 15 ans au CCFD-Terre Solidaire, Philippe se mobilise pour une justice climatique, avec comme seul mot d’ordre « l’espoir ». À l’approche de la COP 26, il nous partage ses craintes et ses espoirs pour bâtir un monde plus juste, respectueux de tous les hommes et du climat.
© Léna Bousquet / CCFD-Terre Solidaire
Son engagement, le fruit d’un « long chemin »
Le sourire aux lèvres, empli d’une grande jovialité mais surtout d’une grande foi en l’homme, Philippe se décrit comme un « retraité actif » et « heureux », en partie grâce à son engagement bénévole au sein du CCFD-Terre Solidaire. Celui-ci relève d’un « long chemin ».
Né sous l’occupation française en Algérie, Philippe a profondément été marqué par cette période qui l’a amené à se poser de nombreuses questions et a nourri son intérêt pour la politique internationale et les enjeux du développement.
Il s’engage en politique, mais demeure insatisfait des programmes, trop polarisé selon lui sur ce qu’il se passe en France, ou au mieux en Europe. Il décide alors de se tourner, avec son épouse, vers l’associatif.
Lorsqu’il rejoint le CCFD-Terre Solidaire, Philippe est marqué par la découverte d’un socle de valeurs fondamentales, dont la « subsidiarité » et « la priorité aux plus pauvres », et la rencontre d’un réseau « fraternel » de bénévoles et de salariés.
La Justice Climatique : le défi majeur de notre époque
Ce sont ceux qui en souffrent le plus qui polluent le moins. Ça devrait nous empêcher de dormir !
Philippe est particulièrement mobilisé au sein du réseau thématique Justice Climatique du CCFD-Terre Solidaire. Lutter contre les effets et les injustices du dérèglement climatique est, selon lui, le principal enjeu de notre époque.
« On voit, par exemple, l’augmentation du nombre de catastrophes naturelles, d’incendies, de déforestations (…) On voit les pandémies, les problèmes d’accès à l’eau, les guerres, les gens qui n’arrivent plus à se nourrir… « .
Ce qui lui est intolérable, ce sont les profondes injustices qui se cachent derrière ces conséquences : « ce sont ceux qui en souffrent le plus qui polluent le moins. Ça devrait nous empêcher de dormir ! ».
Et si nous n’agissons pas, la conséquence finale, c’est la disparition de l’humanité, alarme-t-il.
« On est une partie intégrante de cette Terre : quand on pollue la terre, on se pollue soi-même ».
Pour aller plus loin : COP 26 : tout ce qu’il faut savoir sur le prochain rendez-vous climat (FAQ)
COP 26 : l’espoir au cœur de sa mobilisation pour lutter contre les « fausses solutions » climatiques
À l’approche de la COP 26, qui se tiendra à Glasgow en novembre prochain, Philippe exprime ses craintes, mais aussi ses espoirs face aux enjeux qui se jouent.
« Ma principale crainte, et le CCFD-Terre Solidaire l’a bien mis en avant, c’est que les États sous la pression du lobbyisme des multinationales utilisent ce que nous appelons les “fausses solutions » qui ne résolvent absolument pas le problème qui est la diminution des émissions de gaz à effets de serre ».
Ces « fausses solutions » se caractérisent par une politique de compensation carbone promu par les états :
« si je pollue, je plante un arbre. Donc je pollue chez moi et je vais aller piquer un arbre dans un pays qui n’est pas encore cadastré », ironise-t-il pour contester une logique, qui équivaut selon lui au « droit de polluer ».
Quand on pollue la terre, on se pollue soi-même
Mais Philippe préfère voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide : il est porté par l’espoir que la COP 26 permettent des avancées pour parvenir à une politique climatique plus juste. Et il se réjouit de constater qu’une grande partie de la population, en particulier les plus jeunes, se mobilise de plus en plus.
Agir et réfléchir ensemble
Aux côtés du CCFD-Terre Solidaire, Philippe mène des missions de sensibilisation aux enjeux climatiques, notamment auprès des jeunes, en intervenant dans les collèges et lycées.
C’est ça l’action des bénévoles : c’est de mettre en place la sobriété heureuse
Il participe également à la Fresque du Climat : un atelier de réflexion sur le changement climatique qui consiste à trier 42 cartes issues du rapport du GIEC. L’objectif est de relier ces cartes entre elles pour faire ressortir les causes et les conséquences du dérèglement climatique et en visualiser la complexité et la systémie. Mais surtout de trouver des solutions grâce aux cartes de nos partenaires.
« C’est ça l’action des bénévoles : se former, s’auto-enrichir, se conforter, accepter la controverse pour pouvoir avancer, s’écouter. C’est de mettre en place la sobriété heureuse » résume-t-il en affichant un sourire heureux.
Pour Philippe, l’association est devenue, au fil des années, comme une « seconde famille ».
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