Pour le CCFD-Terre solidaire, l’aide publique au développement doit augmenter.
Lundi 3 novembre, le Comité catholique contre la faim et pour le développement, ainsi que la plateforme d’ONG Coordination Sud, Oxfam-France et Médecins du monde, ont rencontré Alain Joyandet, secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie.
L’objet de la réunion ? la politique française en matière d’aide publique au développement ou APD. En effet, jeudi 6 novembre, les députés débattront du montant de l’APD programmé pour 2009-2011.
Alain Joyandet a confirmé le maintien, dans leur majorité, des projets de santé et d’éducation prévus en Afrique subsaharienne. Il s’est également engagé à soutenir la création d’une Maison de la solidarité internationale, lieu de rencontres et d’échanges entre les acteurs du développement et à la poursuite du dialogue avec les ONG, au moins une fois par trimestre.
Depuis de nombreuses années, le CCFD-Terre solidaire mène campagne pour que la France respecte son engagement : consacrer 0,7% de son PIB à l’aide publique au développement. Cet engagement s’inscrit dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement : éradiquer la pauvreté en 2015.
Aussi le CCFD-Terre solidaire souligne-t-il les points suivants :
- L’APD qui avait diminué de 16 % en 2007 recule encore cette année.
- Le recours aux prêts est presque doublé (+ 98 %). Il est crucial que ces prêts servent à financer le développement des PME et PMI africaines, seules susceptibles de créer des bassins d’emplois locaux. Trop souvent par le passé, ces prêts ont été affectés aux grandes entreprises publiques, sans effet démultiplicateur sur l’emploi.
- Le financement par dons de projets de développement, notamment en Afrique, est sacrifié. Les deux tiers des projets pour les pays les plus pauvres de la planète risquent d’être supprimés.
- Les autorisations de paiement chuteront à 134 millions d’euros, contre 320 millions l’an dernier.
- La hausse de 5 % du volume d’APD entre 2009 et 2011 suffira à peine à compenser l’inflation. En d’autres termes, la France aura du mal à maintenir son APD à 0,39% du PIB (chiffre 2007) sur cette période. Et cela, alors même que Nicolas Sarkozy s’est engagé à passer l’APD à 0,51 % du PIB en 2010 et à 0,7 % en 2015.
La politique française d’aide au développement va à l’encontre de la volonté des Français : ils sont quatre sur cinq à penser que la France et l’Europe doivent maintenir ou renforcer leur aide aux pays pauvres.
Le CCFD-Terre solidaire réitère donc sa position de voir l’APD augmentée afin que les populations les plus pauvres ne fassent pas les frais des restrictions budgétaires françaises.
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