Présidence française du G20 : la France reste trop vague quant aux mesures concrètes en matière de régulation pour le développement des pays pauvres
Paris, le 25 janvier 2011
Présidence française du G20 : la France reste trop vague quant aux mesures concrètes en matière de régulation pour le développement des pays pauvres.
Taxes sur les transactions financières internationales : la France et l’Europe doivent montrer l’exemple.
La réaffirmation de l’engagement de la présidence française en faveur de la mise en place de taxes internationales sur les transactions financières est un élément positif. La détermination de la France devra néanmoins être mesurée à l’aune des progrès accomplis au niveau national et européen en amont du sommet de novembre. » Au Sommet de Toronto, les Etats-Unis et le Canada avaient catégoriquement refusé de travailler sur cette question. La présidence française devra faire preuve de persévérance pour convaincre ses partenaires du G20 et avancer en parallèle d’autres propositions en matière de financements innovants » déclare Bernard Pinaud, délégué général du CCFD-Terre Solidaire.
Lutte contre l’évasion fiscale : un sujet quasi absent.
La lutte contre les paradis fiscaux est l’un des socles fondateurs de l’action du G20 depuis 2008. Dans son intervention de ce jour, le Président N. Sarkozy met à l’actif du G20 la signature de 600 conventions d’échanges d’informations fiscales et le recul du secret bancaire. « Ces progrès sont très insuffisants dans la mesure où ils n’ont pas bénéficié aux pays en développement qui sont pourtant les premières victimes de l’évasion fiscale » déclare Mathilde Dupré, chargée de plaidoyer financement du développement au CCFD-Terre Solidaire. Pour renforcer sa légitimité, le G20 ne doit pas se contenter en 2011 du suivi des engagements mais bien prendre de nouvelles mesures pour lutter efficacement contre l’évasion fiscale pratiquée par les entreprises multinationales.
Régulation des marchés agricole et des prix des matières premières : des avancées à concrétiser.
L’initiative de la France de faire de la volatilité des prix agricoles une priorité de sa présidence du G20 est bienvenue. Cependant, il ne suffit pas d’appeler les acteurs financiers à plus de déontologie. Pour le CCFD-Terre Solidaire, il faut véritablement obliger ces acteurs à la transparence dans leurs opérations boursières. Une action forte et utile de la part des pays du G20 doit être d’exclure des transactions agricoles les acteurs non agricoles dont le seul objectif est de spéculer. Par ailleurs, on est encore loin d’une action concertée en faveur de la régulation des marchés et de la stabilité des prix. « Chaque pays devrait s’engager à disposer d’un stock agricole minimum, de manière à pouvoir, en concertation et en toute transparence, corriger les aléas climatiques de la production », préconise Ambroise Mazal, chargé de plaidoyer souveraineté alimentaire au CCFD-Terre Solidaire.
Enfin, le succès de la présidence française dépend également de sa capacité à entendre et à associer les acteurs de la société civile dans le processus, au même titre que les acteurs du secteur privé.
Contact presse : Nathalie Perramon – 01 44 82 80 67 – 06 82 85 28 82 – n.perramon@ccfd.asso.fr
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