Quand les populations indigènes prennent le pouvoir

Publié le 09.02.2009

Depuis 1985, la Bolivie subit des politiques d’ajustement structurel qui frappent les populations les plus vulnérables, indigènes et paysans en particulier.


Dans ce contexte, les mouvements indiens et paysans ont centré leurs revendications sur leurs droits collectifs -terre, langue et culture- et sur l’accès aux sphères des prises de décisions. Quatre structures sont particulièrement importantes sur ces questions en Bolivie:

  • la CSUTCB, en zone andine,
  • la CIDOB en Amazonie,
  • la CSCB,
  • la FNMCBS.

Ces organisations s’articulent pour peser sur les politiques nationales (nationalisation des hydrocarbures, mines…) ou changer la donne politique (« guerre du gaz »…). Organisées au sein du réseau UNITAS, elles ont fait bénéficier leurs dirigeants du programme de formation politique et sociale. Lors des élections de décembre 2005, une majorité indigène est arrivée au Parlement, un président aymara, Evo Morales, est parvenu à la présidence. Ce dernier ainsi qu’une vingtaine d’élus sont passés par le programme Nina.  

Le partenaire
UNITAS ou Union nacional de institutciones para el trabajo de accion social est un réseau d’associations et organisations de la société civile formé en 1976. Elle est responsable légale du programme Nina. En quechua et aymarao, Nina signifie  « feu », symbolisme choisi pour représenter l’énergie qui donne, fait et maintient la vie en chaque être humain. 

Le projet
Par le biais de Nina, UNITA soutient le développement et le renforcement du mouvement paysan et indigène à travers la formation de ses leaders. Après avoir lancé en 2002 un projet triennal de formation et de génération de propositions, le réseau apporte une attention particulière au processus d’assemblée constituante.

Les réalisations
450 dirigeants, nationaux et régionaux, d’organisations paysannes et indigènes, sont parvenus à des fonctions politiques en 2005.
Couverture nationale par les associations membres d’UNITAS. 5 zones géographiques ont été définies : Oruro et La Paz, puis Cochabamba, ensuite Potosi et Chuquisaca, Tarifa et, enfin, Beni, Pando et Santa Cruz. Ces régions d’intervention correspondent aux affinités linguistiques Aymara, Quechua et Orient (Guarani, Chiquitanos, Guarayos…).
Relations permanentes avec les instances publiques et politiques, afin de travailler la relation entre gestion publique et participation des organisations paysannes et indigènes et pour identifier les besoins des pouvoirs publics.

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