Renforcer les sociétés civiles

Publié le 10.04.2013| Mis à jour le 08.12.2021

Le 1er mars, le président de la République a clôturé quatre mois de débats entre pouvoirs publics et acteurs non gouvernementaux (ONG, syndicats, centres de recherche, collectivités locales, parlementaires, entreprises) sur les enjeux du développement.

Ces débats, dans le cadre des Assises du développement et de la solidarité internationale animées par le ministre du Développement, Pascal Canfin, ont eu lieu autour de cinq chantiers thématiques avec 19 tables rondes, 600 participants, 250 contributions écrites. On n’avait pas vu cela depuis… quinze ans !

Le CCFD-Terre Solidaire s’y est fortement investi : un représentant par chantier thématique, des chargés de plaidoyer choisis par le ministère comme intervenants. J’ai moi-même animé la présence des ONG dans le chantier sur la cohérence des politiques publiques avec les objectifs du développement.

Deux revendications des ONG ont été reprises par le président Hollande :

  • La mise en place d’une loi de programmation et d’orientation de la politique française de développement qui sera débattue à l’Assemblée nationale et au Sénat. Cette demande de transparence démocratique est portée par le CCFD-Terre Solidaire depuis quinze ans !
  • La création d’un Conseil national du développement et de la solidarité internationale : espace pérenne de concertation entre pouvoirs publics et acteurs non gouvernementaux sur les enjeux du développement. Cet espace qui existait par le passé a été supprimé par le gouvernement précédent.

Mais, le discours de conclusion du Président souffre de manques importants. Sa vision du développement avec des objectifs économiques, sécuritaires et de préservation de la planète nous paraît extrêmement réductrice. Nous affirmons qu’une politique de développement doit avoir comme premier objectif l’accès aux droits fondamentaux pour toutes et pour tous, le partage des richesses et la démocratie. Elle doit aussi participer au renforcement des sociétés civiles dans les pays du Sud. Ce qui est peu le cas, alors que les avancées démocratiques à travers le monde sont largement le résultat de leurs mobilisations.

Ce renforcement des organisations citoyennes des pays du Sud et leur mise en relation pour un plaidoyer international sont un élément clé de la méthode du CCFD-Terre Solidaire pour lutter contre la pauvreté et les inégalités. Il fonde notre engagement dans la dynamique du Forum social mondial (FSM) depuis sa naissance en 2001.

À nouveau, nous étions à Tunis pour le premier FSM dans un pays arabe. Dans une région qui a vu les populations se lever pour revendiquer leurs droits et demander la Dignité (mot d’ordre du FSM de Tunis). Deux ans de révoltes qui ont renversé quatre régimes dictatoriaux ! Même si les processus démocratiques ne sont pas stabilisés. La réussite de ce Forum – je n’en doute pas – renforcera les acteurs de la société civile tunisienne. Comme ce fut le cas au Brésil, en Inde, au Sénégal… qui, eux aussi ont accueilli le FSM.

Enfin, notre engagement inspiré par « l’option préférentielle pour les plus pauvres » est aujourd’hui stimulé par la nomination du pape François. Originaire d’un pays du Sud, il souhaite mettre l’engagement auprès des plus pauvres au centre de son pontificat.

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