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Roms

Publié le 18.07.2006| Mis à jour le 09.09.2021

Le mot « Rom » ou « Rrom » qui signifie homme dans toutes les variantes du romani, désigne à la fois une branche spécifique originaire d’Europe orientale et balkanique, et l’ensemble des Gitans, Tsiganes, Manouches, Sintés, Kalés… Ces autres noms revoient à diverses zones, époques, métiers…


Organisation sociale et valeurs traditionnelles

Le pendant de la solidarité familiale est la subordination des désirs de chacun à la volonté de la famille, puis du clan. Une subordination remise en cause par les plus jeunes et les plus militants.

Des siècles de préjugés et de répressions

La plupart des régimes démocratiques nés en Europe à partir du XIXe siècle perpétuent les législations anti-Roms et entretiennent le mythe de la culpabilité intrinsèque des Roms. La sorcellerie, le cannibalisme ou le vol d’enfants sont des accusations largement répandues. La révolution industrielle les stigmatise définitivement quand les travaux agricoles ne demandent plus de main-d’œuvre abondante et itinérante.

Aujourd’hui, les Roms sont au cœur de l’actualité, laissant apparaître des élans xénophobes dans toute l’Europe sans distinction. Tous les stéréotypes sont véhiculés d’un bout à l’autre du continent. Seules les institutions européennes et les associations de solidarité tentent de tirer la sonnette d’alarme à chaque fois que la limite du tolérable est franchie.

Que cela soit en Hongrie, en Roumanie et en France, les phrases condamnent et stigmatisent. Le racisme n’a pas du tout décru, au contraire, il s’est étendu. Le rejet des Roms est un point commun à l’Europe entière.

Sur cette question, le CCFD-Terre Solidaire combat les préjugés et les idées reçues et plus largement sur la présence des migrants en Europe, notamment en France. Un thème de mobilisation déjà central dans les années 80 qui est plus que jamais une priorité dans le contexte actuel. Retrouvez plus d’informations sur le site : « Roms, Gitans, Manouches, Citoyens à part…Entière »

Les Roms migrants, une minorité victime de discriminations

En 2004, avec l’élargissement à 25 pays de l’Union Européenne, les Roms sont devenus la première minorité de l’Union européenne. Après 2007, année qui marque l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’Union européenne, la France a rapidement mis en place une politique répressive contre les Roms roumains et bulgares à travers des « encouragements au départ » s’adressant à tous les Roms vivant dans des bidonvilles en France.

Plusieurs mesures ont été prises pour les décourager de s’installer sur le territoire : mesures transitoires limitant l’accès à l’emploi, tracas administratifs innombrables pour l’inscription des enfants à l’école, opacité dans l’obtention de l’accès à la santé gratuite (AME), obstacles pour l’accès au logement, pressions policières sur les lieux de vie, expulsions des terrains avec destructions des habitats, reconduites aux frontières…

Enfin, depuis l’été 2010 (Discours de Grenoble de Mr Sarkozy, Président de la République), le gouvernement français a fait plusieurs déclarations stigmatisant les Roms tout en accentuant sa politique répressive. Les déclarations du Conseil de l’Europe, du Parlement européen, de la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI), de l’Agence européenne pour les droits fondamentaux et de la HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) condamnant cette stigmatisation n’ont malheureusement entraîné aucune inflexion dans les politiques et les discours gouvernementaux.

Le changement de majorité en 2012 a certes eu un effet positif en termes de discours, notamment dans la volonté de ne plus stigmatiser cette population. Cependant, dans les faits, il a débouché sur la mise en œuvre d’une politique double et contradictoire: d’un côté, la décision d’aborder la problématique de manière humaine et globale, non plus exclusivement sécuritaire, via la circulaire interministérielle du 26 août 2012 et la mission confiée au préfet Régnier dans le cadre de la DIHAL (Délégation Interministérielle à l’Hébergement et l’Accès au Logement) ; de l’autre la poursuite effective par le ministère de l’Intérieur des évacuations de campements sans solutions de relogement et le maintien des dispositions transitoires qui limitent l’accès au travail ainsi que des difficultés administratives dans l’accès aux droits fondamentaux que sont l’éducation et la santé.

Cependant de nombreux objectifs ont été atteints, tels que la prise de conscience des violations des droits de l’homme envers les Roms en Roumanie ou dans d’autres pays d’Europe centrale et du Sud-Est (Serbie, Kosovo), ou encore les prises de position et les nombreux rappels à l’ordre de ces deux dernières années à l’égard de la Hongrie, de la Serbie, et de la France.

Le CCFD-Terre Solidaire est membre du Collectif National Droits de L’Homme Romeurope qui a pour objectif principal de favoriser le respect des droits fondamentaux pour les Roms migrants en France et leur inscription dans le droit commun. www.romeurope.org

Rapport sur la situation des Roms migrants en France (pdf)

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