SSI : Engagé(e)s dans un monde plus solidaire

Publié le 20.11.2014

La Semaine de la solidarité internationale (SSI) est née en 1997 sous l’impulsion de plusieurs acteurs de la solidarité internationale – dont le CCFD-Terre Solidaire –, désireux de sensibiliser la société française. Dix-sept ans plus tard, la SSI c’est 7 000 animations dans 500 villes. Le point avec Sébastien Bailleul, chef de projet depuis mai 2013.


Faim et Développement : Qu’est-ce que la SSI ? Quels sont ses objectifs ?

Sébastien Bailleul : Je dirai que c’est un projet d’éducation au développement et à la solidarité internationale qui vise à sensibiliser et informer le grand public sur les questions de solidarité, de développement, de droits humains, du respect de ces droits. C’est un projet multi-thématique qui se déroule chaque année, la troisième semaine de novembre. Une grande diversité d’acteurs y participent : on retrouve des associations de solidarité internationale, mais aussi des associations d’éducation populaire, des centres sociaux, des collectivités territoriales, des acteurs de l’économie sociale et solidaire, du commerce équitable, des acteurs environnementaux… Au fil des ans, la Semaine a réussi le pari de fédérer les 23 membres du comité de pilotage national[[Dont le Crid, Amnesty International, le CCFD-Terre Solidaire, Artisans du monde, Aide et action…]] autour d’un mot d’ordre : le respect des droits fondamentaux, avec pour slogan depuis 2011 « DroitS à l’essentiel », que l’on peut entendre aussi comme « Allons droit à l’essentiel ». C’est un projet décentralisé. En 2013, plus de 7 000 animations réalisées par 14 000 bénévoles se sont déroulées dans cinq cents villes.

La Semaine est très ancrée dans les territoires. Vous avez souhaité, l’an dernier, lui donner une visibilité nationale. Pourquoi ?

Une évaluation avait été réalisée en 2010. La majorité des acteurs locaux disaient ne pas avoir le sentiment de participer à un événement national. Pour faire venir la presse nationale, nous avons organisé sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris, durant la SSI, une exposition du photographe iranien, Reza, internationalement connu et militant. Nous avons touché d’autres médias, des sites de photos, des blogs culturels, mais rien dans la presse nationale. On s’est donc reposé la question de savoir où était l’essentiel. Ne vaut-il pas mieux mesurer l’impact local des animations auprès du public qu’avoir un passage de quelques secondes sur une télévision nationale ? C’est une réflexion majeure que nous menons actuellement.

Quel message souhaiteriez-vous faire passer auprès de ceux qui hésiteraient à s’investir dans la Semaine de la solidarité internationale ?

Nous sommes dans un monde qui se dérègle, on assiste à une désaffection du politique, on a le sentiment de n’avoir prise sur rien. Notre ambition, c’est que ce projet Semaine de la solidarité internationale continue à mobiliser de plus en plus d’acteurs et apporte quelques éléments de réponse à tous les citoyens, grâce à ses valeurs d’entraide, de partage, de combat pour plus d’égalité. Nous souhaitons montrer qu’il existe aujourd’hui des initiatives et des transitions pour aller vers un monde plus juste, c’est-à-dire respectueux des droits fondamentaux.

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