Taxe française sur les transactions financières

Publié le 03.10.2012| Mis à jour le 08.12.2021

3,75% des revenus de la taxe française sur les transactions financières affecté à la solidarité internationale en 2013.


Voici ce que présente le gouvernement français dans son budget 2013, en opposition avec l’engagement de François Hollande d’affecter «une grande partie» de cette taxe au développement.

Cette taxe emblématique, réduite à un simple symbole, ne rapporterait cette année que 60 millions d’Euros pour le développement, soit à peine plus que la somme versée à un gagnant du loto un vendredi 13. Pire, cette mini somme est annoncée alors que le budget 2013 révèle également une baisse des crédits de l’aide publique au développement à hauteur de 200 millions d’euros.

Ce budget indigne les ONG françaises qui ont mené ou soutenu depuis plusieurs années la campagne en faveur d’une taxe ambitieuse sur les transactions financières permettant à la politique d’aide au développement de la France de changer enfin d’échelle.

Pour Oxfam France, AIDES, Coalition PLUS, Greenpeace, le Réseau Action climat, ONE France, le CCFD-Terre solidaire et le WWF France, les mots du Président de la République en faveur de la lutte contre la pauvreté, les grandes pandémies et le changement climatique n’ont aucun sens si la France baisse aujourd’hui les bras sur ses promesses d’augmenter rapidement son aide publique au développement.

En juin dernier, le président Hollande avait promis devant la communauté internationale à Rio « qu’une grande partie » d’une telle taxe servirait au développement. Depuis, la part annoncée ne fait que baisser. A New York, le mois dernier, le président déclarait : « La France a même pris un autre engagement : de reverser une partie des produits de cette taxe, au moins 10%, pour le développement et pour la lutte contre les fléaux sanitaires et les pandémies » [[http://www.elysee.fr/president/les-actualites/discours/2012/discours-du-president-de-la-republique-a.13974.html]].

Les ONG exhortent François Hollande à ne pas sacrifier l’aide publique au développement face à la crise et demandent au gouvernement de revenir sur ses choix relatifs à l’affectation de la taxe sur les transactions financières avant la fin des débats parlementaires.

La France est un acteur important en matière d’aide au développement et doit le rester. Touchée plus durement par la crise, la Grande-Bretagne continue d’augmenter son aide pour remplir ses engagements internationaux. D’autres pays, tels la Suède ou le Danemark, refusent tout autant de sacrifier leur aide au développement.

La France ne doit pas oublier la raison pour laquelle les organisations de la société civile se battent pour cette taxe depuis des années : une taxe ambitieuse sur les transactions financières peut permettre de financer les urgences sociales et environnementales mondiales et être un mécanisme fondamental de redistribution des richesses à l’échelle mondiale.

Le gouvernement n’a que quelques semaines pour corriger le tir et marquer ce début de quinquennat par un engagement clair en faveur de la solidarité internationale comme l’ont fait tous les gouvernements français depuis la déclaration du millénaire des Nations unies. L’aide publique au développement est aujourd’hui fondamentale pour financer les services essentiels, la biodiversité et la lutte contre le changement climatique.

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