Venir en aide aux réfugiés du Sud-Liban

La mission habituelle d’ADR est de travailler avec des communautés rurales pour les renforcer dans une perspective de développement autonome. Implanté au Sud, dans la région de Tyr, les bénéficiaires des actions d’ADR ont été été particulièrement affectées par la guerre. ADR ne pouvait que se mobiliser pour leur venir en aide.

Des familles très modestes

Beaucoup de Libanais ont ouvert leurs portes à des déplacés qu’ils ne connaissaient pas forcément. Les familles qui hébergent des déplacés ont en général des revenus modestes, et de ce fait ne sont guère équipées pour accueillir des familles pour des durées très longues. Selon le Haut conseil aux secours (au 28 juillet), plus de 550 000 déplacés (soit environ 100 000 familles) ne sont pas hébergées dans les écoles. Plus de 40 % des Libanais du Sud vivent en dessous du seuil de pauvreté. On peut donc présumer que 40 000 de ces familles ont un besoin d’un soutien très important, pour les aider (ainsi que leurs généreux mais modestes hôtes), pour survivre pendant ces semaines tragiques.

L’aide d’ADR à des déplacés

ADR a décidé de venir en aide à 400 familles, situées dans les régions de Sidon, du Mont Liban et de Beyrouth en leur fournissant les articles de base pour tenir les premiers jours, ainsi que de leur verser une petite financière pour couvrir d’autres besoins. Les familles ont été identifiées parmi celles avec lesquelles ADR a déjà travaillé dans des activités antérieures. La valeur du « panier » distribué à chaque famille est d’environ 100 dollars, dont 70 $ pour des produits alimentaires de base (riz, pâtes, concentré de tomate…) et 30 $ en liquide pour acheter des médicaments, des couches pour enfants, du lait en poudre…

Les activités habituelles d’ADR

ADR a une longue expérience du travail avec les défavorisés et les secteurs marginalisés de la société libanaise dans ses activités de développement socio-économique dans le Sud Liban.

• ADR a récemment mis en œuvre un programme pour venir en aide aux familles de planteurs de tabac dans les villages de Aitaroun, Bint Jbeil er Rmeich, particulièrement affectés par l’intervention militaire israélienne. Dans le cadre de ce programme, ADR a mis en place des activités scaolaires et extra-scolaires pour permettre aux jeunes de rechercher des moyens de subsistance en dehors de la région de production de tabac.
• En partenariat avec le CCFD, ADR a travaillé pour améliorer la formation et la compétence professionnelle de jeunes du Sud Liban.
• ADR a collaboré avec le PNUD (Nations unies) en 2006 pour la rétintégration des anciens détenus du Sud [détenus par l’armée israélienne pendant l’occupation, 1982-2000, Ndlr].
• ADR a mis en place deux programmes de de micro-crédit en lien avec des activités de formation profesionnelle (700 bénéficiaires) .

À travers ces activités, ADR a tissé un large réseau de contacts dans le Sud-Liban dans les milieux marginalisés, qui s’avère d’une grande utilité pour distribuer l’aide d’urgence aux réfugiés. 31 juillet 2006

Le site de l’ADR