Lutte contre la faim, réglementer les investissements des multinationales agroalimentaires dans les pays du Sud
Journée mondiale de l’alimentation, 80% des Français pensent que les activités des multinationales agroalimentaires dans les pays du Sud ne profitent pas aux populations.
Les résultats du sondage CSA/CCFD-Terre Solidaire/La Croix, publié le 16 octobre, confirment l’analyse du CCFD-Terre Solidaire sur la nécessité de demander à l’État d’encadrer les investissements des entreprises multinationales dans les pays du Sud. Il lance la campagne « Investissements Hors-Jeu » en publiant le rapport « Investissements agricoles : sécurité alimentaire ou financière ? ».Le sondage CSA/CCFD-Terre Solidaire/La Croix
Les résultats du sondage « Les Français et la lutte contre la faim dans le monde », publiés le 16 octobre dans La Croix, indiquent que les Français restent sensibles à la cause de la faim dans le monde et semblent peu convaincus du rôle des multinationales pour enrayer ce fléau. En effet, 80% des Français pensent que les activités des multinationales de l’agroalimentaire dans les pays du Sud ne bénéficient pas aux populations locales. Et 65% des personnes interrogées considèrent que l’État français devrait réglementer et contrôler l’accès des multinationales françaises aux ressources des pays du Sud. 81% des personnes interrogées pensent que pour nourrir le mieux possible l’humanité d’ici 2030, il faut développer en priorité une agriculture de petits exploitants (face au développement d’une agriculture industrielle : 16%).« Investissements agricoles : sécurité alimentaire ou financière ? » premier rapport de la campagne « Investissement Hors-Jeu »
Une plantation de palmier à huile ou de canne à sucre sur des milliers d’hectares en Afrique est-elle le meilleur moyen de lutter contre l’insécurité alimentaire des populations ? Comment de tels investissements ont-ils pu recevoir un soutien de l’État français, au nom du développement ? Quelles sont les règles du jeu pour des investissements responsables dans l’agriculture des pays en développement ? Le rapport étudie plusieurs cas d’investissements agricoles dans des pays en développement : Cameroun, République démocratique du Congo, Guatemala, Sierra Leone, Malawi… Sécurité alimentaire, contribution fiscale, droits sociaux et environnementaux : les populations n’y trouvent pas toujours leur compte. Bien au contraire, elles sont souvent spoliées de leurs ressources au mépris de leurs droits les plus fondamentaux. Tout en faisant mine de s’en inquiéter, et en multipliant les discours pour des investissements responsables, les États cautionnent et vont jusqu’à promouvoir toujours plus d’investissements étrangers sans les encadrer. Un exemple : la Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire, une initiative des États du G8 lancée en 2012 qui, sous couvert de sortir 50 millions d’Africains de la faim, favorise l’implantation d’une quarantaine de multinationales agroalimentaires (Monsanto, Louis Dreyfus Commodities, Nestlé…) au lieu de soutenir directement le développement des agricultures locales. Lire le rapport En France, l’État s’engage à faire avancer la responsabilité sociale, environnementale et fiscale des multinationales et à soutenir en priorité les agricultures familiales. Pourtant il finance nombre d’investissements bien éloignés de cette préoccupation, même dans le cadre de sa politique de développement : le rapport présente ainsi des cas concernant PROPARCO la branche de l’AFD dédiée au secteur privé. La campagne « Investissements Hors-Jeu » Lancée le 16 octobre, la campagne « Investissements Hors-Jeu » durera deux ans. Dans ce cadre, le CCFD-Terre Solidaire publiera plusieurs rapports de plaidoyer sur des angles et cas spécifiques (agriculture, industrie extractive, infrastructures..). Ces rapports et études de cas sont travaillés en lien étroit avec les organisations locales partenaires de l’association dans les pays du Sud. Le CCFD-Terre Solidaire interpellera le gouvernement français et à travers lui l´Union européenne et les institutions internationales pour leur soumettre ses propositions. Il s’appuiera sur son réseau de 15 000 bénévoles pour sensibiliser l’opinion publique. Autres résultats du sondage 55% des Français placent majoritairement leur confiance dans les acteurs de la société civile (ong, syndicats paysans…) pour lutter contre la faim dans le monde, devant les instances internationales (pourtant en hausse de 2 points par rapport à 2012, à 22%). Parmi les principales causes de la faim, 46% des Français (contre 39% en 2012) soulignent l’importance de la « corruption des gouvernants et des décideurs économiques », 32% d’entre eux pointent la spéculation sur les produits agricoles et 28% l’achat ou la location de terres agricoles des pays pauvres par des entreprises privées. Enfin, 58% des Français attendent de l’Église catholique qu’elle s’exprime davantage sur les questions de pauvreté et de faim dans le monde. Dossier de Presse de la campagne investissements « Hors-jeu » Contacts presses : Véronique de La Martinière 01 44 82 80 64 – 06 07 77 05 80 Karine Appy 01 44 82 80 67 – 06 66 12 33 02Documents joints
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