Conférence sur le Darfour

Publié le 25.06.2007| Mis à jour le 08.12.2021

Pour être réussie, cette réunion du 25 Juin 2007 doit déboucher sur des engagements concrets sur la protection des civils, le déploiement de la force de paix hybride et la reprise du processus du paix, et ce en dépit de l’absence regrettable de l’Union Africaine.

Nous demandons aux pays participants une position claire et qu’ils s’engagent à :

Soutenir politiquement les efforts de médiation des Nations Unies et de l’Union Africaine.
Le groupe de contact élargi doit tirer les leçons des vingt dernières années de négociations avec le Soudan et empêcher que le gouvernement soudanais ne se joue encore de la communauté internationale et ne renie ses engagements une nouvelle fois. Cette réunion, destinée à relancer le processus de paix, doit marquer la fin de la multiplication des initiatives concurrentes qui ont ralenti les négociations. Le groupe de contact élargi doit aussi se préparer à devenir, à travers une stratégie coordonnée entre tous les acteurs, un groupe de pression sur toutes les parties au conflit.

• Apporter un soutien financier et humain aux efforts de médiation.

Les pays participants doivent apporter ce soutien sur le long terme. Le processus de paix d’Abuja (qui a abouti à la signature de l’Accord de paix sur le Darfour en mai 2006) a en effet échoué en partie à cause de la précipitation qui l’a entouré. Un accord de paix durable nécessitera du temps et un dialogue incluant toutes les parties.
• Demander un calendrier précis aux Nations unies, à l’Union africaine et au gouvernement du Soudan quant au déploiement de la force de paix hybride.
Cela fait déjà 7 mois que le gouvernement Soudanais a donné son premier accord de principe pour cette force.

• Appuyer politiquement, financièrement, matériellement et humainement le déploiement de cette force de paix.

Cette force doit pouvoir sécuriser le Darfour, assurer une meilleure protection des populations civiles et surveiller le désarmement des milices janjawids et des groupes d’opposition armés. Elle devrait aussi inclure des observateurs des droits humains pour surveiller, enquêter et rendre public les violations commises, dont les viols et toutes autres formes de violences sexuelles.

• Appeler toutes les parties au conflit pour que les attaques contre les populations civiles cessent immédiatement.

Le groupe de contact élargi devra aborder la question du Darfour au niveau régional, et en particulier encourager le
dialogue politique entre le Soudan, le Tchad et la République Centrafricaine ainsi qu’à l’intérieur de chacun de ces pays.

Organisations signataires :
Amnesty International France,
CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement),
FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme),
Secours Catholique – Caritas

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